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Transports

SNCF: l'Association des maires de France monte au créneau sur les "petites lignes"

L'AMF s'inquiète de l'avenir de certaines lignes.

L'AMF s'inquiète de l'avenir de certaines lignes. - Joel Saget - AFP

Le rapport Spinetta sur l'avenir de la SNCF remet en cause certaines "petites lignes" ferroviaires. Ce qui inquiètent évidement nombre de communes.

L'Association des maires de France (AMF) demande que l'avenir des "petites lignes" ferroviaires, dont le maintien est remis en cause par le rapport Spinetta, soit évalué "sur des objectifs de service public et d'aménagement du territoire". Le rapport "dresse un véritable réquisitoire contre les petites lignes ferroviaires de desserte régionale, sur une base exclusivement comptable et financière", écrit l'AMF dans un communiqué.

"Or ces lignes pour lesquelles l'État et les régions ont engagé à juste titre des investissements importants ces dernières années, au travers des contrats de plan, assurent aujourd'hui un service public régulier et quotidien dans l'intérêt des habitants et des territoires concernés", poursuit-elle. L'AMF demande donc que l'avenir de ces lignes ne puisse être scellé sans un état des lieux préalable "avec les élus concernés" qui prenne en compte "les contraintes de mobilité subies ou susceptibles d'être subies par les usagers".

"Un rôle essentiel pour les habitants"

"Enfin, ces lignes jouent au quotidien un rôle essentiel pour les habitants, pour l'activité économique des zones rurales, et contribuent à irriguer l'ensemble des zones d'emplois des régions concernées", écrit l'association. Elle demande en conséquence "que les décisions soient aussi fondées sur des objectifs de service public et d'aménagement du territoire et pas seulement sur des considérations économiques". 

Le rapport Spinetta sur l'avenir du rail préconise notamment de ne plus consacrer de crédits "aux lignes dont l'intérêt socio-économique n'est pas démontré", ce qui suscite l'inquiétude des collectivités territoriales. Matignon a indiqué pour sa part mi-février que s'agissant de l'avenir du réseau, "aucune décision ne sera engagée sans discussion étroite avec les régions et les territoires".

D. L. avec AFP