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Transports

SNCF: "Ma porte est toujours ouverte" aux syndicats, assure Borne

La ministre des Transports est revenue sur le choix des syndicats de boycotter la concertation sur la réforme du rail. Elle estime que le gouvernement a fait "des avancées" et invite "chacun à prendre ses responsabilités".

Insatisfaits des discussions avec la ministre des Transports, Élisabeth Borne, les syndicats ont décidé de boycotter la concertation et ont demandé à s'adresser directement au Premier ministre. Édouard Philippe a accepté et les recevra le 7 mai. 

La dernière réunion de concertation s'est tenue ce mercredi. "On peut s’étonner, quand on est en train de parler de l’amélioration du service public ferroviaire, que les syndicats ne soient pas présents", a lancé Élisabeth Borne à sa sortie.

"Chacun prend ses responsabilités", a déclaré la ministre jugeant que de son côté "le gouvernement a fait de nombreuses avancées" depuis le lancement de la réforme. Elle a notamment cité les modalités d’ouverture à la concurrence, les garanties sociales données aux cheminots qui pourraient être repris par de nouvelles entreprises, le programme d’investissement et le principe d’une reprise de la dette à partir du 1er janvier 2020.

"Donc il y a des avancées très importantes de la part du gouvernement. Est-ce que la position des organisations syndicales a changé?", demande Élisabeth Borne. "Le gouvernement avance, fait des ouvertures. Chacun doit maintenant prendre ses responsabilités."

"La discussion est la bonne méthode"

Même si les syndicats lui tournent le dos, la ministre des Transports reste prête à reprendre les négociations. "Ma porte est toujours ouverte et je pense que la discussion c’est la bonne méthode, quoi qu’il arrive", a-t-elle indiqué.

"Il y a des enjeux majeurs pour préciser au niveau de la branche" les conditions de travail des futurs travailleurs du rail "et tout ça se fera dans la concertation", a-t-elle assuré.

Depuis le premier vote à l'Assemblée nationale la semaine dernière, la réforme de la SNCF entre dans une seconde étape. Le gouvernement doit s'atteler à la question de l'équilibre financier de la compagnie ferroviaire, et des discussion sociale vont se passer au niveau de la branche et de l'entreprise. 

"J’ai à cœur que cette convention collective aboutisse d’ici le 1er janvier 2020", a insisté Élisabeth Borne. Pour tenir le calendrier, la ministre souhaite que les discussions démarrent au plus vite et a invité la branche le faire dès la semaine prochaine. 

J.-C.C.