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Soupçonné de dissimulation au fisc, Carlos Ghosn poussé vers la sortie par Nissan

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- - AFP

Le PDG de Renault-Nissan-Mitsubishi, Carlos Ghosn, a été entendu par la justice lundi à Tokyo sur des soupçons de dissimulation d'une partie de son salaire au fisc japonais.

Le directeur général de Nissan a confirmé, dans une conférence de presse à Tokyo, l'arrestation de Carlos Ghosn sur des soupçons de malversations du PDG de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Nissan réunira son conseil d'administration jeudi pour voter son départ.

Selon le directeur général, "les pratiques financières de Carlos Ghosn sont inacceptables et graves" ajoutant que "le long règne de Carlos Ghosn a aussi affecté les activités de Nissan".

Le constructeur dit coopérer pleinement avec la justice du Japon.

Selon les informations de l'agence de presse japonaise Jiji de ce lundi, le président de Nissan a sous-évalué de cinq milliards de yens (38,9 millions d'euros) sa rémunération, qui s'élevait à près de 10 milliards de yens. Selon l'agence de presse Kyodo, cette pratique a commencé en 2011 et a duré plus de cinq ans.

Le président de la République, Emmanuel Macron, en visite en Belgique, a estimé qu'il était trop tôt pour se prononcer sur "la réalité des faits", mais il a assuré que l'Etat serait "extrêmement vigilant à la stabilité" de Renault dans l'alliance avec Nissan (l'Etat français est, tout comme Nissan, actionnaire de Renault à hauteur de 15%). Ce à quoi le directeur général du constructeur japonais a répondu qu'il promettait de "s'efforcer de faire en sorte que l'alliance ne soit pas affectée".

A la suite de ces révélations, le titre de Renault a décroché à la Bourse de Paris, perdant environ de 10% à la mi-journée.