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Standard and Poor's abaisse de nouveau la note de Volkswagen

Standard and Poor's pourrait dégrader une nouvelle fois la note du constructeur dans un avenir proche.

Standard and Poor's pourrait dégrader une nouvelle fois la note du constructeur dans un avenir proche. - Emmanuel Dunand - AFP

Pour la seconde fois en deux mois, l'agence de notation a dégradé la note du constructeur allemand. Et a maintenu une perspective négative.

L'agence de notation Standard and Poor's a une nouvelle fois abaissé mardi la note de la dette à long terme du constructeur automobile Volkswagen, toujours empêtré dans le scandale des moteurs truqués.

La note de la dette de long terme du groupe est abaissée d'un cran BBB+, contre A- auparavant, et la perspective reste négative, ce qui signifie qu'une nouvelle dégradation d'un ou deux crans est encore possible dans un futur proche, précise S&P.

L'agence avait déjà dégradé cette note mi-octobre, quelques semaines après la révélation d'une vaste tricherie aux tests environnementaux mise sur pied par Volkswagen via un logiciel truqueur installé sur plus de 11 millions de véhicules dans le monde.

Les risques et les coûts liés à ce scandale "continuent à croître et à s'approfondir", écrit Standard and Poor's.

"Une réputation et une image de marque ternies"

Volkswagen a notamment annoncé mardi le rappel de plus de 320.000 véhicules en Inde, dont il va devoir assurer la remise en conformité. "Nous nous attendons à ce que Volkswagen ait à faire face à des effets négatifs de crédit liés à ses manipulations et aux représentations faussées des émissions et des niveaux de consommation de ses moteurs", explique S&P.

En outre, "nous voyons une réputation et une image de marque ternies, de moindres perspectives commerciales, un environnement concurrentiel plus difficile, des coûts substantiels" et des indicateurs financiers affaiblis, est-il ajouté. Volkswagen a avoué en septembre avoir équipé 11 millions de moteurs diesel d'un logiciel truqueur capable de fausser les résultats de tests antipollution.

Le colosse aux 12 marques (des citadines Seat et Skoda aux berlines Audi et sportives Porsche, en passant par les camions MAN et Scania) a également reconnu récemment avoir falsifié les niveaux d'émission de dioxyde de carbone (CO2) de 800.000 autres voitures.

La facture du scandale s'annonce d'ores et déjà salée. Le groupe devrait avoir à débourser des milliards d'euros en rappel de véhicules, pénalités et dédommagements divers.

Y.D. avec AFP