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En pleine polémique, Starbucks fait le dos rond au Royaume-Uni

Starbucks est au coeur d'une polémique au Royaume-Uni à cause de ses pratiques fiscales.

Starbucks est au coeur d'une polémique au Royaume-Uni à cause de ses pratiques fiscales. - -

Le groupe américain promet de changer ses pratiques fiscales outre-manche, ce dimanche 2 décembre, à la veille de la parution d'un rapport parlementaire sur la taxation des entreprises au Royaume-Uni.

Empêtrée dans une polémique à propos de ses pratiques fiscales, la chaîne de cafés Starbucks s'est efforcée dimanche de redorer son image au Royaume-Uni. Elle a ainsi annoncé des changements à venir, afin de modifier un comportement qui lui a permis d'échapper largement à l'impôt depuis son implantation dans le pays à la fin des années 1990.

En octobre, une enquête de Reuters avait ainsi montré que la multinationale américaine vantait à ses actionnaires les profits élevés de sa filiale britannique tout en déclarant des pertes au fisc.

Cette dernière n'a été redevable d'aucun impôt sur les sociétés au cours des trois dernières années pour lesquelles ces données sont disponibles et n'a versé que 8,6 millions de livres d'impôts autres depuis 1988, en dépit d'un chiffre d'affaires cumulé de trois milliards de livres (3,7 milliards d'euros).

Ces révélations ont conduit à des appels au boycott des cafés Starbucks, et le directeur financier Troy Alstead a été convoqué devant une commission parlementaire.

Starbucks affirme "réexaminer sa politique fiscale"

Du coup, le groupe a décidé de reconsidérer ses pratiques d'optimisation fiscale, y compris les transferts de royalties et de paiements divers entre filiales qui ont pour effet de réduire les profits imposables au Royaume-Uni. C’est en tout cas ce qu’affirme un communiqué diffusé par courriel : "Nous avons écouté les retours de nos clients et de nos employés et nous comprenons qu'il nous faut faire plus pour maintenir et renforcer la confiance du public. (...) Dans ce cadre, nous réexaminons notre politique fiscale au Royaume-Uni. La société est en discussions avec le fisc depuis un moment et a également engagé des contacts avec le Trésor", précise-t-il.

Ces déclarations interviennent dans un contexte particulier puisqué la Commission des comptes publics - la même qui a auditionné Troy Alstead, mais aussi des représentants de Google et d'Amazon, autres multinationales aux pratiques fiscales contestées - doit publier lundi son rapport sur la taxation des entreprises au Royaume-Uni.

En France, les pratiques fiscales de Starbucks sont également sujettes à de nombreuses interrogations. Une enquête de Bfmbusiness.com avait en effet montré que la chaîne n’avait pas payé un euro d’impôt sur les bénéfices depuis son implantation dans le pays.

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