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Statut de la SNCF, concurrence, dette: Philippe répond aux cheminots

Edouard Philippe a douché les espoirs des syndicats de la SNCF.

Edouard Philippe a douché les espoirs des syndicats de la SNCF. - Thomas Samson - AFP

Alors qu'il recevra les syndicats de la SNCF le 7 mai, le Premier ministre a réaffirmé que certains sujets n'étaient pas négociables.

Alors que les syndicats de cheminots se sont unanimement réjouis de la reprise en main du dossier par Matignon, Edouard Philippe a quelque peu tempéré leur enthousiasme.

"J'ai indiqué dès le mois de février qu'il y avait des sujets sur lesquels il n'y avait pas de discussion", a indiqué le Premier ministre sur Europe 1, citant "l'ouverture à la concurrence", "la réorganisation de l'entreprise", et la "fin des embauches au statut" de cheminot.

"La question de la reprise de la dette se pose"

En revanche, "il y a encore beaucoup de choses à discuter", a insisté le chef du gouvernement. "La question de la reprise de la dette, elle se pose. (...) Quel montant? Quelles modalités? Quel rythme?", s'est-il interrogé, rappelant qu'Emmanuel Macron avait annoncé que l'État engagerait le processus de reprise de cette dette le 1er janvier 2020.

Edouard Philippe laisse donc la porte ouverte sur ce sujet dont les syndicats -en particulier la CFDT- ont fait leur cheval de bataille. "Les syndicats savent qu'en la matière ma main a toujours été tendue, et elle est toujours très ferme", a-t-il déclaré.

En revanche, s'il a assuré qu'une baisse de la dépense publique contribuerait à rembourser la dette de la SNCF, il a aussi confirmé que la facture serait adressée in fine aux Français. "Il n'y a pas de finance magique", a-t-il ainsi rappelé.

Y.D.