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Stéphane Richard reconduit à la tête d'Orange

Stéphane Richard est arrivé à la tête d'Orange en mars 2010

Stéphane Richard est arrivé à la tête d'Orange en mars 2010 - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Le conseil d'administration de l'opérateur public, réuni ce 26 mars, a décidé de renouveler pour quatre années Stéphane Richard à la tête du groupe. Son bilan est pourtant contrasté.

Orange a mis fin à un suspense qui n'en était pas vraiment un. Ce mercredi 26 mars, le conseil d'administration de l'opérateur télécom a réitéré sa confiance à Stéphane Richard en renouvelant son mandat de PDG pour quatre ans.

Le groupe choisit ainsi la stabilité à un moment où le secteur des télécoms est agité par la vente de SFR à Numericable ou à Bouygues Télécom.

Diplômé de HEC et de l'ENA, dans la même promotion que Nicolas Bazire, Stéphane Richard a exercé d'importantes fonctions à la Compagnie Générale des Eaux (CGE) future Vivendi. En 2003, il est nommé directeur adjoint de Veolia Environnement, alors tout juste séparée de Vivendi.

Stéphane Richard a également été de 1991 à 1992 conseiller au cabinet de DSK, alors ministre de l'Industrie. Il retournera dans la sphère politique en 2007 pour être le directeur de cabinet de Christine Lagarde, avant de devenir, en 2009 le numéro deux d'Orange derrière Didier Lombard. Il prend la tête du groupe six mois après.

Un cours de bourse en baisse de 40%

Le bilan de Stéphane Richard reste toutefois mi-figue mi-raisin chez Orange. Depuis son arrivée, en mars 2010, à la tête de l'opérateur, le cours de Bourse a dégringolé de plus de 40%. "Après avoir baissé nos prix de 30% dans le mobile et dans une industrie de coûts fixes, cela n'a vraiment rien d'étonnant", interrogeait Stéphane Richard, dans les Echos du 24 mars.

La vague de suicides dans le groupe, qu'il avait réussi à enrayer par rapport aux années noires 2008-2009, a connu une recrudescence au début de l'année. En février, les syndicats ont lancé un droit d'alerte sur le sujet.

Surtout, son mandat a été assombri par sa mise en examen pour "escroquerie en bande organisée" dans le cadre de l'affaire Tapie. "Faut-il déstabiliser le groupe en plein maelström du secteur pour une affaire qui ne concerne pas Orange?", s'interrogeait ainsi Stéphane Richard dans Les Echos.

A son actif en revanche, Stéphane Richard a réussi a apaisé un climat social tendu, lors de son arrivée, en procédant notamment à 10.000 recrutements. L'accord d'itinérance signé avec Free Mobile a également permis à Orange de gagner jusqu'à de 700 millions d'euros par an, permettant ainsi à l'opérateur de résister à l'onde de choc provoquée par l'entrée d'un quatrième opérateur sur le marché mobile.

J.M. avec BFMbusiness