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STMicroelectronics mise sur les "MEMS" pour relancer sa croissance

Les MEMS sont présents dans nombre d'équipements électroniques, comme les smartphones.

Les MEMS sont présents dans nombre d'équipements électroniques, comme les smartphones. - -

Le fabricant de composants affiche une perte de 75 millions de dollars pour le deuxième trimestre 2012. L'une des activités du groupe continue néanmoins de susciter l'espoir, celle des microsystèmes électromécaniques, plus couramment appelés MEMS.

STMicroelectronics est dans le rouge au deuxième trimestre. Le fabricant de composants électroniques a annoncé lundi soir 23 juillet, une perte de 75 millions de dollars, contre un bénéfice de 420 millions un an plus tôt. Le chiffre d'affaires ressort à 2,15 milliards de dollars, en baisse de 16% sur un an.

Malgré ces mauvais résultats et la dégradation de la conjoncture mondiale, le groupe peut miser sur un redressement de son activité grâce aux microsystèmes électromécaniques, un secteur où il est le leader mondial. Les MEMS (pour Microelectromechanical systems) représentent un gisement de croissance considérable pour STMicroelectronics puisque ce marché pourrait représenter 6 milliards de dollars d'ici quatre ans.

Des usages prometteurs pour le secteur de la santé

Ces composants électroniques sont capables de prendre en compte l'environnement qui les entoure, comme la vitesse de l'air ou encore l'orientation de l'objet. Ils sont présents notamment dans les smartphones, et permettent aux utilisateurs de modifier le sens d’affichage de leur appareil d’un simple mouvement de poignet.

Les MEMS sont aussi présents dans le capteur de mouvements de la console de jeux Wii. Mais ces équipements ne tirent pas parti de tout le potentiel de ces petits éléments.

Demain, ils permettront aux téléphones, par exemple, à partir de la pression de l'air, de savoir à quel étage d'un immeuble ou d'un centre commercial son propriétaire se trouve.

Dans le domaine de la santé, ces MEMS pourront servir de pompe à insuline pour les diabétiques, capables d'injecter la substance juste au moment où le malade en a besoin. Ils permettront aussi, chez les cardiaques, de capter le rythme du cœur et de le transmettre en temps réel à leur smartphone, puis à un médecin, pour un suivi très rapproché. Autant d'applications prometteuses en termes de progrès... et de revenus.

Anthony Morel et BFMbusiness.com