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Sur leboncoin, Heetch drague des chauffeurs avec le paiement en cash

Heetch pourrait redémarrer dès ce soir avec un nouveau modèle.

Heetch pourrait redémarrer dès ce soir avec un nouveau modèle. - Bertrand Guay - AFP

Heetch revient plus vite que beaucoup ne l’imaginaient. Ce sera certainement pour ce jeudi soir et depuis mardi, la plateforme recrute des chauffeurs sur leboncoin. Pour les séduire, elle annonce que les paiements pourront officiellement se faire en argent liquide.

Récemment condamnée par la justice, Heetch avait promis de revenir. Ce devrait être pour ce jeudi 16 mars dans la soirée, mais sous une forme un peu différente du modèle original. La plateforme a mis en ligne une annonce le 14 mars sur leboncoin. Elle ne cherche plus des particuliers, mais des professionnels, qu’ils soient VTC ou Loti et cela à Paris, mais aussi à Lille, Lyon et Nice.

Et pour motiver les candidats, la plateforme a mis au point un modèle qui fait déjà du bruit dans la profession. Sur son annonce, elle précise qu'il a été "monté en fonction des attentes des drivers, après plusieurs rencontres avec les professionnels VTC et Loti. Elle présente donc de nombreux avantages". 

Attaquer Uber et Chauffeur Privé

D'abord, Heetch percevra une commission de 12% au lieu des 25% d’Uber ou des 22% de Chauffeur Privé. La société assure aussi qu’avec son appli, la destination du client sera indiquée aux chauffeurs "avant d’accepter le trajet".

Mais l’argument de poids repose sur le paiement qui pourra se faire en liquide. Le client devra indiquer sur l'appli comment il désire régler le montant de la course.

La plateforme touchera sa commission en la prélevant sur les courses payées par carte. Mais pour les déclarations fiscales, ce sera au chauffeur de déclarer ses revenus à l'administration fiscale comme tous les travailleurs indépendants. Heetch reçoit déjà de nombreuses candidatures et indique aux chauffeurs qu’ils pourront démarrer dès ce jeudi soir, après une heure de formation.

Cette offensive est observée avec circonspection par les concurrents. "Intéressant de voir comment les associations de 'drivers' vont réagir", nous a indiqué un observateur proche du dossier des VTC. Quant aux taxis, ce n'est pas le paiement en liquide qui heurte le plus. Pour eux, c'est "le tri des clients selon la destination" qui va à l'encontre de la "notion de service" et qui leur est formellement interdit.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco