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Surveillance, data... Comment le Centre national d'études spatiales maintient ses services malgré le coronavirus

Sur BFM Business, Jean-Yves Le Gall, le président du Centre national d'études spatiales, évoque la nécessité pour le Cnes de poursuivre ses activités, même par temps de pandémie.

Lorsque l'on s'appelle "Centre national d'études spatiales", continuer à assurer le bon fonctionnement des satellites constitue une priorité, qu'importent les événements extérieurs.

Chargé d’élaborer et de proposer au gouvernement français le programme spatial de demain et de le mettre en œuvre, le Centre national d'études spatiales se révèle de fait, comme toutes les autres instances, aujourd'hui confronté à la crise sanitaire liée au coronavirus... A la différence près, assure son patron à l'antenne de BFM Business, que les services du Cnes, notamment ceux qui concernent la surveillance et la récolte de données, doivent dans tous les cas continuer de fonctionner.

Servir l'humanité...

Invité dans Inside ce mardi, Jean-Yves Le Gall rappelle que les satellites - du moins ceux gérés par le Cnes - sont aujourd'hui utilisés par "tout le monde (…)".

"Il y a près d'un milliard et demi d'utilisateurs de Galileo (le système de positionnement par satellites développé par l'Union européenne – NDLR). Donc les smartphones, il faut que Galileo fonctionne. Les systèmes de surveillance et d'alertes (…) il faut aussi que ça marche (…) De façon plus générale, le spatial est totalement partie prenante dans la vie quotidienne, dans la vie de la nation, même - j'ai envie de dire - de l'humanité", assure le président du Cnes. "Et donc en période de crise, il faut s'organiser pour que cela continue".

Automatisation des process

Mais Jean-Yves Le Gall tient à le préciser. Les effectifs du Cnes n'ont pas attendu qu'advienne une crise sanitaire pour concevoir des services en mesure de fonctionner sans intervention humaine, ou presque.

"On n'a pas attendu la crise pour augmenter les systèmes automatiques qui font que les satellites fonctionnent (…) avec de moins en moins de personnes. Il y aura sûrement un retour d'expérience à faire après la crise pour voir comment encore améliorer la façon dont ces systèmes peuvent fonctionner en étant opérés à distance", admet Jean-Yves Le Gall.

JCH