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Sylvie Pierre-Brossolette: "l'esprit du CSA est de favoriser l'intérêt général"

Sylvie Pierre Brossolette a tenu a rappeler que le projet de loi n'a pas encore adopté par le Parlement.

Sylvie Pierre Brossolette a tenu a rappeler que le projet de loi n'a pas encore adopté par le Parlement. - -

L'ancienne journaliste et actuelle membre du CSA était l'invitée de BFM Business, ce vendredi 26 juillet. Elle est revenue sur l'évolution du projet de loi sur l'audiovisuel, dont un amendement confère au CSA le pouvoir de faire passer des chaînes de la TNT payante à la TNT gratuite.

"L'amendement LCI" en question. Mercredi 24 juillet, l'Assemblée nationale a voté un amendement qui modifie le projet de loi sur l'audiovisuel en permettant au CSA de faire passer une chaîne de la TNT payante vers la TNT gratuite, et vice-versa. En clair, le texte laisse la porte ouverte à l'arrivée de Paris Première ou de la chaîne d'information continue de TF1, LCI, sur la TNT gratuite.

Ce changement substantiel du projet de loi n'a pas manqué de provoquer les inquiétudes des patrons de différents groupes de télévisions.

Sur BFM Business, ce vendredi 26 juillet, Sylvie Pierre-Brossolette, ancienne journaliste et actuelle membre du CSA, a estimé que cet amendement "vise à donner d'avantage de souplesse au système: il peut arriver que deux ou trois chaînes veuillent passer du payant au clair, ou réciproquement. Cela donne l'opportunité au CSA de pouvoir donner un éventuel feu vert aux demandes, s'il y en a".

Des "critères d'économie" pris en compte

Elle a expliqué que "des critères d'économie et d'équilibre général du système audiovisuel" seront pris en compte. "Il n'est pas question qu'un amendement serve à faire plaisir à un tel, ce n'est pas l'état d'esprit".

Revenant sur la levée de boucliers des grands groupes de télévision, elle a argué que "si nous devions déstabiliser complètement le marché, cela m'étonnerait que l'on prenne une telle décision. Nous ne sommes pas là pour mettre monde tout le monde à feu et à sang. L'esprit général du CSA, n'est pas de léser qui que ce soit mais de faire dans l'intérêt général".

Elle a également rappelé que l'examen du texte au Parlement n'est pas terminé, "attendons que le Sénat confirme" la version de l'Assemblée nationale.

Une suspicion écartée

Sylvie Pierre Brossolette s'est par ailleurs félicitée de l'autre grand changement majeur amené par le projet de loi sur l'audiovisuel: les présidents des chaînes publiques ne seront plus nommés par le président de la République mais par le CSA.

Pour elle le système précédent "jetait une suspicion. Tout impartial ou indépendant qu'il ait pu être, le président de France Télévisions ou de Radio France était toujours soupçonné d'avoir le devoir d'écouter le président de la République".

J.M.