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Le syndicat des constructeurs automobiles ne croit pas aux mesures d'incitation

François Roudier, porte-parole du syndicat des constructeurs, ne croit pas aux mesures de soutien pour relancer les ventes automobiles.

François Roudier, porte-parole du syndicat des constructeurs, ne croit pas aux mesures de soutien pour relancer les ventes automobiles. - -

François Roudier, porte-parole du syndicat des constructeurs automobiles français, est prudent sur l'évolution des ventes de voitures pour 2013. Selon lui, il n’y a pas de solution miracle.

L’année 2012 fut particulièrement sombre pour l'automobile en France. Le nombre d’immatriculations de voitures neuves est en chute libre, selon les chiffres du Comité des Constructeurs Français d’Automobiles (CCFA) parus ce mercredi 2 janvier. Et les constructeurs français sont les plus touchés par ce recul. Or, d'après François Roudier, porte-parole du CCFA, il n'y a pas de remède évident. Une action pour aider le secteur automobile ne serait pas forcément la bonne solution...

"Les mesures incitatives ont une limite. Lorsque les clients ne peuvent pas -ou ne veulent pas- acheter, ils préfèreront limiter leurs dépenses", explique avec évidence le spécialiste.

Un retour à une nouvelle prime à la casse, ou toute autre mesure de soutien, n'y changerait donc rien selon lui. "On l’avait vu en 2008 avec la prime à la casse pour les véhicules utilitaires. Cela n’avait pas marché car il n’y avait pas d’activité économique et donc pas d’achats", justifie-t-il.

Le luxe, un segment qui résiste bien

Les constructeurs étrangers connaissent une baisse moins importante, notamment grâce aux bons chiffres des marques haut-de-gamme allemandes. Mais l’accalmie pourrait être de courte durée.

Pour François Roudier, les immatriculations de voitures de luxe en fin d’année ont été tirées vers le haut pour éviter l'augmentation de la taxe écologique au 1er janvier 2013. "Il y a eu beaucoup d’immatriculations en décembre parce qu’on allait avoir un malus de plusieurs milliers d’euros en 2013", explique le porte-parole. La mise en place de ce nouveau malus pour les voitures polluantes ne devrait donc rien arranger, ni pour les constructeurs français, ni pour les grandes marques européennes.

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