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Taxe de séjour: hôtels et Airbnb bientôt soumis au même régime

A Paris, où le taux d'occupation des hôtels frôle souvent les 100%, les sites comme Airbnb permettent de répondre à la demande des touristes.

A Paris, où le taux d'occupation des hôtels frôle souvent les 100%, les sites comme Airbnb permettent de répondre à la demande des touristes. - Jacques Demarthon - AFP

Un amendement au budget 2015 sera examiné au cours de la semaine pour que les clients des sites d'hébergement touristique, comme Airbnb, soient soumis à une taxe de 75 centimes par nuit. Un montant symbolique qui ne freinera pas le développement de ces sites.

Il y aura bien une '"taxe Airbnb" en France. Laurent Fabius, ministres des affaires étrangères, a lors de la publication des barèmes des taxes de séjours vendredi 31 octobre, également annoncé que les sites de locations d’appartements seront bientôt eux aussi assujettis à leur paiement. Un amendement au projet de budget 2015 a été déposé en ce sens et sera débattu à l’Assemblée nationale au cours de la semaine.

Le gouvernement tente ainsi de répondre à la colère des hôteliers qui réclamaient une égalité de traitement.

Cette hausse est bien accueillie par les professionnels du tourisme, y compris par le plus concerné d'entre eux, Nicolas Ferrary, directeur France d’Airbnb. Il a estimé que cela permet également de "répondre aux inquiétudes des hôteliers, dans un souci d’équité fiscale".

La collecte effectuée par les sites de réservation 

"L’important c’est que le principe soit acté, ensuite les montants seront relativement indolores et bien tant mieux. Et si jamais ils doivent être réajustés, ils le seront. Les réajustements à la hausse, en France, on sait les faire" explique Jean-Pierre Nadir, le fondateur d'Easyvoyage à BFM Business.

Chaque nuit passée dans un appartement loué sera taxée 75 centimes par personne. Pour plus de simplicité, la collecte se fera directement par les sites de réservation en ligne et non par le propriétaire du logement. Le montant sera ensuite reversé aux communes. 

"On a évité l’écueil d’une fiscalité trop sévère qui aurait pu décourager l’épanouissement de ce mode d’hébergement qui est très important pour la France", poursuit Jean-Pierre Nadir.

Dans nombre de communes, comme à Paris, le taux d’occupation des hôtels frôle les 100%, et les sites de location comme Airbnb, Bedycasa, ou encore Sejourning permettent donc de répondre à la demande des touristes.

C.C. avec BFM Business