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Taxis: Thomas Thévenoud sort de son silence

Thomas Thévenoud a effectué un retour discret à l'Assemblée après sa démission du gouvernement.

Thomas Thévenoud a effectué un retour discret à l'Assemblée après sa démission du gouvernement. - Patrick Kovarik - AFP

L’ancien secrétaire d’Etat a défendu la loi sur les taxis qui entrera en vigueur le 1er janvier et dont il est l’auteur, lundi 15 décembre.

La grève des taxis contre l’américain Uber, finalement peu suivie, aura poussé Thomas Thévenoud à sortir de sa réserve. L’ancien secrétaire d'Etat, qui a démissionné du gouvernement pour des déboires fiscaux, a en effet tenu à défendre lundi sa loi sur les taxis et voitures de transport avec chauffeurs (VTC).

La "loi Thévenoud", "la fameuse loi qui porte mon nom, je m'en excuse" a-t-il ironisé sur LCP, a été adoptée mi-septembre par le Parlement. Elle "est peut-être imparfaite" mais "elle repose sur un équilibre", a-t-il affirmé.

Le tout alors que des chauffeurs de taxi, fâchés contre la "concurrence déloyale" du géant américain Uber, ont organisé lundi une opération escargot depuis les aéroports parisiens. "J'attends que le gouvernement soit aussi rapide dans les décrets d'application sur UberPOP qu'il le sera pour les décrets d'application sur les taxis, on en a besoin", a ajouté celui qui était à l'origine de cette loi en tant que député et est resté parlementaire.

"Je fais mon travail comme tout parlementaire"

L'éphémère secrétaire d'Etat au Commerce extérieur avait quitté le gouvernement début septembre pour n avoir réglé ses impôts avec retard durant plusieurs années. Depuis il revient pas à pas à l'Assemblée, où il a été exclu du groupe PS. "Je fais mon travail comme tout parlementaire", a-t-il affirmé lundi, précisant vouloir continuer à s'investir sur cette question des taxis et VTC. "Je vais continuer à travailler pour faire en sorte que ce pays se développe car derrière il y a des emplois", a déclaré ce quadragénaire.

Interrogé avec insistance sur les appels à la démission dont il a été l'objet, Thomas Thévenoud s'est refusé à répondre. Il s'est borné à dire qu'il allait "aussi bien que possible".

La loi Thévenoud aura-t-elle raison d’UberPOP ?

Plusieurs dispositions de la loi Thévenoud, destinée à encadrer la concurrence entre les taxis et leurs concurrents légaux que sont les véhicules de tourisme avec chauffeurs (VTC), devraient sonner le glas du service UberPOP. Ce dernier, qui propose à des particuliers d'être transportés vers la destination de leur choix par d'autres particuliers, a été autorisé par le tribunal de commerce de Paris vendredi dernier. Mais lors de son entrée en vigueur le 1er janvier, la loi Thévenoud "punira de deux ans de prison et 300.000 euros d'amende le fait d'organiser un système de mise en relation de clients avec des personnes qui ne sont ni des taxis, ni des VTC", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet.

Y.D. avec AFP