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Franky Zapata donne des nouvelles de sa voiture volante

L'inventeur et entrepreneur marseillais veut lever 10 millions d'euros pour la poursuite de ses différents projets.

Il y a presque un an jour pour jour, l'inventeur et entrepreneur marseillais Franky Zapata traversait la Manche entre le Pas-de-Calais et les côtes anglaises à bord de son "Flyboard Air". L'entrepreneur, qui était ce vendredi invité sur le plateau de Good Morning Business sur BFM Business, vient de présenter la seconde version de sa machine volante et devrait bientôt présenter un prototype de voiture volante.

"On bosse dessus depuis 2017. Ça a été un grand parcours du combattant", notamment en raison de retards sur la "finalisation des turboréacteurs", mais "ça y est", "le châssis de la voiture vole en autonome", avance l'entrepreneur, qui pense pouvoir monter à bord pour des tests "aux alentours du mois de septembre, octobre". La voiture volante reste néanmoins "un engin destiné aux loisirs", précise l'inventeur, désormais propriétaire à 100% de son entreprise après en avoir racheté les parts.

L'innovation est aussi une manière de poursuivre la diversification des activités de l'entreprise. "C'est ce qui nous a un peu sauvé la vie pendant ces périodes difficiles de coronavirus. C'est vrai qu'au début nos activités [étaient plutôt tournées] vers les 'shows' et les démonstrations (…). On a aussi une subvention du ministère de la Défense pour développer un turboréacteur (…). Tout le reste est autofinancé. On essaie de générer l'argent que l'on dépense", détaille Franky Zapata.

Complémentaire de l'aviation civile

Or, "on a deux gros projets de taxis volants, un sur de la courte distance, un sur de la moyenne distance, pour s'insérer dans ce qui manque aujourd'hui dans l'aviation civile. L'aviation civile ne fait que des longs trajets. On veut créer deux engins, un pour le transport urbain et un pour le transport de ville à ville. On a la technologie pour ça, mais malheureusement il va nous falloir beaucoup plus d'argent que ce qu'on a aujourd'hui ", avance-t-il.

De quoi partir à la recherche d'investisseurs? "Pour l'instant, nous n'avons pas encore réellement cherché", explique Franky Zapata. "Le plus gros problème c'est la valorisation de la société. On sait où on va, mais lorsque vous réduisez à un business plan, c'est toujours entre l'utopie et la réalité", poursuit-il. "Pour financer ces deux projets (de taxis volants), il nous faudrait à peu près 10 millions d'euros", assure l'entrepreneur.

Jérémy Bruno