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Telecom Italia: à son tour, Niel affirme agir seul

Xavier Niel n'a pas agi avec Vivendi.

Xavier Niel n'a pas agi avec Vivendi. - Eric Piermont - AFP

Le fondateur de Free a affirmé qu'il n'avait pas agi de concert avec Vivendi. Le président de Vivendi avait, auparavant, fait la même déclaration.

Le fondateur de Free mobile et patron du groupe Iliad Xavier Niel a confirmé dans un communiqué qu'il n'agissait pas de concert avec Vivendi concernant sa prise de participation potentielle à hauteur de 15% du capital du groupe italien Telecom Italia. "NJJ Holding confirme agir en son nom propre et qu'à aucun moment elle n'agit de concert", a déclaré la société de portefeuille de Xavier Niel, dans ce communiqué.

La holding précise par ailleurs que, "en attendant la remise effective des titres, ces positions ne confèrent aucun pouvoir à exercer les droits de vote qui y sont liés ou donnent la moindre influence sur l'usage de ces droits de vote", précise le communiqué. L'autorité boursière italienne avait indiqué vendredi que Xavier Niel détenait "une position longue totale de 15,43% avec droits de vote du capital" de Telecom Italia.

Samedi, le président de Vivendi, Arnaud de Puyfontaine, avait lui-même assuré que Xavier Niel n'agissait pas de concert avec son groupe dans un entretien accordé au quotidien italien Corriere della Serra. "Je confirme de la manière la plus formelle que Vivendi n'a pas agi de concert avec Niel", avait-il souligné, précisant que Vivendi se considérait comme "investisseur à long terme". "Nous avons été surpris quand nous avons appris que Niel avait augmenté sa participation dans le capital de Telecom Italia" (à plus de 15%), a dit Arnaud de Puyfontaine, président du directoire de Vivendi, au quotidien milanais.

Explosion de spéculations

Le patron du groupe Iliad a été reçu mardi par les autorités boursières italiennes à Rome au sujet de cette montée au capital de l'opérateur historique de la péninsule. L'arrivée du Français dans le capital du groupe italien, dont l'actionnaire principal avec 20% des titres est Vincent Bolloré, a surpris milieux d'affaires et monde politique en Italie et nourrit des spéculations sur une possible action de concert entre les deux hommes, qui aurait permis à Vivendi d'augmenter son contrôle sur Telecom Italia sans dépasser le seuil déclenchant une offre publique d'achat.

Egalement interrogé par le Corriere della Serra après avoir rencontre Xavier Niel samedi à Paris, le président de l'opérateur italien, Giuseppe Recchi, avait assuré que l'entrée de ce dernier au capital de son groupe était "amicale". Le gouvernement italien suit "avec attention l'évolution de la situation de Telecom Italia", avait de son côté indiqué vendredi soir le sous-secrétaire à la présidence du Conseil, Claudio De Vincenti. "L'intérêt du pays est que tout changement dans la composition de l'actionnariat (...) réponde à des critères de renforcement industriel d'une société, comme Telecom, stratégique pour le développement du système de télécommunications italien", avait ajouté ce responsable.

D. L. avec AFP