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Téléphonie: retour à trois opérateurs, avantageux ou risqué pour les consommateurs?

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L'opérateur Bouygues semble bien parti pour racheter SFR. Pour faciliter ce mariage, l'opérateur a annoncé qu’il vendrait les 15.000 antennes de son réseau à Free. Repasser à trois opérateurs, quel avantage pour le consommateur?

Rachat de SFR, Bouygues semble bien parti pour remporter le marché et devenir ainsi le numéro 1 du secteur. Pour faciliter ce mariage, notamment vis-à-vis de l’Autorité de la concurrence, l’opérateur Bouygues a d’ailleurs annoncé dans le JDD qu’il vendrait les 15 000 antennes de son réseau à Free pour 1,8 milliards d’euros.

Passer à trois opérateurs, qu’est-ce que cela change pour le consommateur, que ce soit en termes de prix ou de réseau?

Une hausse des prix

Le premier intérêt d'un retour à trois opérateurs limite la concurrence. Cela permettrait de revenir à des marges plus larges. L'Autriche en est la preuve. "Le passage de quatre à trois opérateurs a conduit à une hausse des prix rapide: presqu'instantanément en un trimestre, fin 2013, les prix ont augmenté de près de 10 %", déplorait récemment le gendarme des télécoms Jean-Ludovic Silicani, président de l'Arcep.

Cela dit, certains spécialistes du secteur misent sur la politique offensive de Free pour retenir le phénomène en France.

Dynamiser le secteur

L'autre avantage concerne les nouveautés proposées. Réduire le nombre d’opérateurs permettraient à ceux restant d’investir dans la recherche et le développement. Un domaine lésé en raison de la guerre des prix.

Dans le cadre d'une recomposition à venir du marché français des télécoms, l'UFC va demander que les conditions de l'accès des opérateurs sans réseaux propres (MVNO), comme La Poste Mobile, au marché de gros soit revues afin de permettre une offre alternative aux opérateurs disposant de réseaux et dynamiser le marché, précise Alain Bazot, président de l'UFC Que Choisir.

Moderniser les infrastructures?

La baisse de la concurrence pourrait permettre aux opérateurs de moderniser leurs infrastructures. Les pannes seraient moins fréquentes et le très haut débit 4G pourrait se développer plus rapidement que prévu dans l’Hexagone.

L. B. avec Anne-Sophie Warmont