Tesla: Elon Musk accepte de faire approuver ses tweets avant leur publication
Le milliardaire et cofondateur de Tesla a accepté ce vendredi de faire valider ses messages liés au constructeur de véhicules électriques avant de les publier.
La bataille judiciaire autour des tweets d'Elon Musk n'aura finalement pas lieu: Elon Musk est parvenu à un accord à l'amiable avec l'autorité des marchés financiers, qui l'accusait d'outrage et demandait à la justice new-yorkaise d'intervenir.
Cet accord, qui doit encore être approuvé par une juge new-yorkaise, prévoit que toutes les communications d'Elon Musk liées à Tesla soient désormais approuvées au préalable par un avocat expérimenté en affaires financières et réglementaires.
Un accord qui ne concerne donc pas uniquement les tweets: tous les réseaux sociaux, communiqués de presse, et autres conférences téléphoniques seront désormais contrôlés au préalable. Plus question donc pour le patron de Tesla de faire état d'informations financières, d'éventuelles fusions-acquisitions, de prévisions ou encore de nouvelles activités ou produits sans validation.
Cet arrangement permet aux deux parties d'éviter de trancher devant la justice et d'écarter une amende qui aurait pu couter très cher au groupe américain. Il n'est en effet fait mention d'aucune sanction financière à l'encontre d'Elon Musk, une hypothèse qui était redoutée par les marchés financiers. La menace d'une demande de mise en retrait du milliardaire est également écartée.
Un tweet à 20 millions de dollars
La SEC, le gendarme boursier, reprochait au fantasque PDG d'avoir multiplié des tweets dont le contenu était susceptible de tromper les investisseurs et d'influencer le cours de l'action du constructeur de véhicules électriques.
En octobre, les deux parties avaient déjà conclu un accord à la suite d'un tweet datant du 7 août dans lequel l'entrepreneur assurait disposer des financements appropriés pour retirer Tesla de la Bourse. Un tweet qui avait fait flamber l'action et fait perdre beaucoup d'argent à des investisseurs ayant parié sur l'effondrement du titre du groupe. Elon Musk s'était vu infliger une amende de 20 millions de dollars par la SEC.
Elon Musk avait récidivé en février dernier sur le réseau social, estimant que Tesla allait produire 500.000 voitures en 2019. Le groupe évoquait pour sa part environ 400.000 unités du fait de problèmes de production rencontrés pour le Model 3. La SEC avait alors saisi la justice, estimant qu'Elon Musk avait enfreint leur accord.
Ce vendredi à Wall Street, le titre a gagné plus de 1% dans les échanges électroniques suivant l'annonce de cet accord. Il a toutefois terminé sur une baisse de plus de 5%, clôturant sa plus mauvaise semaine de l'année.