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Tesla ne craint pas Apple: "Ils ne nous piquent que les mauvais ingénieurs"

Elon Musk, le patron de Tesla, n'est pas tendre avec Apple, son futur rival dans l'automobile.

Elon Musk, le patron de Tesla, n'est pas tendre avec Apple, son futur rival dans l'automobile. - Lily Lawrence - Getty Images - AFP

Alors qu'Apple débauche à tour de bras dans le monde de l'auto (notamment chez Tesla), Elon Musk assure que la marque à la pomme ne lui fait pas peur du tout.

Entre Tesla et Apple, il y a de l'électricité dans l'air. Les deux marques américaines se livrent depuis quelques mois une bataille pour la conquête des cerveaux de la Silicon Valley. Ça a commencé par le fabricant automobile qui aurait recruté selon Bloomberg quelque 150 employés de la marque à la pomme. Cette dernière lui rend la pareille depuis quelques mois. Apple s'est en effet lancé dans un projet de développement d'une automobile électrique sur le modèle de Tesla.

Un projet qui semble ne pas inquiéter Elon Musk, le fondateur de la marque d'automobiles électriques. "Ils n'embauchent que des gens que nous virons, a-t-il ainsi confié au quotidien économique allemand Handelsblatt. En interne, on se moque et on appelle Apple "le cimetière de Tesla". Si vous n'y arrivez pas chez Tesla, vous allez tenter votre chance chez Apple, je ne blague pas." Les récents transfuges apprécieront au passage...

"Vous avez vu l'Apple Watch?"

Si pour le golden boy de la Silicon Valley, le développement d'une voiture est "une suite logique" pour Apple, il ne prend pas ce projet très au sérieux. "Vous avez vu l'Apple Watch?, s'est-il ainsi moqué dans le quotidien allemand. Non sérieusement les voitures sont des produits bien plus complexes que des téléphones et des montres..."

Musk a-t-il réellement confiance en lui ou est-ce une manœuvre d'intimidation? Car depuis quelques années, la guerre des cerveaux fait rage dans le business de la high-tech aux Etats-Unis. C'est à qui recrutera les meilleurs éléments. Et si certaines compagnies se sont entendues pour ne plus se "voler" d'employés, d'autres comme Amazon ou Facebook font figure de prédateur dans le milieu. Et Tesla est une proie de choix. C'est la seule société de la Silicon Valley à s'être lancée dans le business de l'automobile, un marché qui intéresse de plus en plus les géants du secteur. D'ailleurs Apple avaient tenté un rapprochement avec Tesla début 2014 qui n'a semble-t-il pas abouti. Les différentes sorties d'Elon Musk depuis sur Apple laissent entendre qu'entre lui et Tim Cook le courant n'est vraiment pas passé.

Frédéric Bianchi