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TF1: Pélisson touchera le même salaire que Paolini

Les deux PDG reçoivent le même salaire.

Les deux PDG reçoivent le même salaire. - Thomas Coex et Xavier Leoty - AFP

"Le nouveau PDG de TF1 recevra, cette année, le même salaire que son prédécesseur. À savoir 920.000 euros."

Pas de surprise, le nouveau PDG de TF1 Gilles Pélisson percevra en 2016 un salaire fixe 920.000 euros. C'est le même que table celui de son prédécesseur Nonce Paolini. La rémunération variable pourra atteindre 150% du salaire fixe et dépend de cinq critères de performance quantitatifs et qualitatifs, établis par le groupe, a précisé Catherine Dussart, membre du conseil d'administration et présidente du comité des rémunérations, dans une vidéo diffusée lors de l'assemblée générale du groupe.

Les actionnaires, réunis au siège du groupe à Boulogne-Billancourt, ont par ailleurs voté en faveur de la résolution octroyant au nouveau dirigeant une "retraite additive" sous conditions de performance. Ils ont également rendu un avis (consultatif) favorable concernant la rémunération de Nonce Paolini, qui a quitté son poste de PDG en février après huit ans à la tête du groupe. Ce dernier a perçu au total 2.072.600 euros en 2015, dont 920.000 euros de salaire fixe, 1.092.500 euros de part variable (soit 119% du fixe), 55.000 euros de jetons de présence, et 5.000 euros d'avantages en nature.

À cette somme s'ajoutent une indemnité de mise en retraite de 1,315 million d'euros et une retraite supplémentaire de 186.000 euros. Il percevra par ailleurs encore 360.000 euros de salaire en 2016, soit le prorata de sa rémunération fixe jusqu'en mai. "Comme vous avez pu le constater, nous avons couvert l'ensemble des critères de la rémunération du dirigeant mandataire social en toute transparence", a conclu Catherine Dussart.

Programme de rachat d'actions

Interrogé par un actionnaire sur les raisons pour lesquelles le deuxième critère d'évaluation de la performance de Nonce Paolini l'an dernier était qualifié de "partiellement atteint", Gilles Pélisson a botté en touche: "Nous n'avons pas l'habitude de commenter sur les objectifs qui sont fixés aux dirigeants". Ce deuxième critère porte sur l'"évolution, par rapport au plan, de la marge opérationnelle courante de TF1". En 2015, Le groupe a dégagé une marge opérationnelle courante de 7,88%, contre 5,57% un an plus tôt. "Notre ambition est bien sûr d'améliorer au fil des années le taux de marge opérationnelle du groupe", a ajouté Gilles Pélisson.

Par ailleurs, parmi les quatre critères qualitatifs, donnant droit à 50% du salaire fixe s'ils sont atteints, seul celui concernant la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est détaillé, les autres n'étant pas précisés "pour des raisons de confidentialité". Les actionnaires ont également approuvé un programme de rachat d'actions de 30 millions d'euros maximum et un dividende de 0,80 euro par action, avec une part ordinaire stable à 0,28 euro et un dividende exceptionnel de 0,52 euro lié à la cession des 49% détenus dans Eurosport.

Interrogé par un actionnaire sur la viabilité de quatre chaînes d'information gratuites en France (LCI, iTELE, BFMTV et la future chaîne publique de France Télévisions et France Info), Gilles Pélisson a répondu que LCI avait "de vrais atouts" pour devenir un "acteur majeur": "C'est vrai que c'est un pari sur plusieurs années", a néanmoins reconnu le dirigeant. Cela ne se fera pas en quelques semaines, "il faut nous donner deux-trois ans".

D. L. avec AFP