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Thyssenkrupp et Tata veulent fusionner leurs pôles acier

Le nouveau sidérurgiste européen produira 21 millions de tonnes d'acier par an.

Le nouveau sidérurgiste européen produira 21 millions de tonnes d'acier par an. - Philippe Huguen - AFP

En menant cette opération, l'industriel allemand et le groupe indien visent la deuxième place du marché. 4000 postes devraient être supprimés.

L'industriel allemand Thyssenkrupp et le groupe indien Tata ont convenu de fusionner leurs activités acier en Europe et visent la deuxième place du marché derrière ArcelorMittal, ont-ils annoncé ce mercredi dans un communiqué commun.

Les deux entreprises, qui devraient finaliser l'opération en 2018, tablent sur 400 à 600 millions d'euros de synergies annuelles et prévoient de supprimer environ 4.000 postes dans la production et l'administration.

Holding installée aux Pays-Bas

Ces suppressions d'emplois, redoutées depuis plusieurs mois par les syndicats de Thyssenkrupp et certains responsables allemands, devraient être réparties "à peu près à égalité" entre les deux groupes.

La future coentreprise, baptisée "Thyssenkrupp Tata Steel", sera une holding installée aux Pays-Bas, avec une direction paritaire, et emploiera quelque 48.000 salariés sur 34 sites.

Ce nouveau sidérurgiste européen, qui ambitionne de devenir le dauphin du géant mondial ArcelorMittal, réalisera un chiffre d'affaires à périmètre comparable de 15 milliards d'euros et produira environ 21 millions de tonnes d'acier par an. Mais la "déclaration d'intention" signée entre les deux groupes doit encore passer un obstacle de taille et être soumise aux représentants des salariés de Thyssenkrupp et du secteur sidérurgique, précise le communiqué.

Y.D. avec AFP