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Tinder et Meetic vont entrer par la petite porte en Bourse

Tinder est la marque la plus emblématique de Match Group

Tinder est la marque la plus emblématique de Match Group - Match.com

Match Group, le propriétaire des deux sites de rencontre s'introduit ce jeudi 19 novembre à Wall Street. Il a annoncé la veille avoir retenu le bas de la fourchette de son prix d'introduction, signe que la demande n'est pas vraiment au rendez-vous.

C'est une introduction en Bourse qui a de fortes chances d'être décevante. Match Group, le propriétaire américain des services de rencontres en ligne Meetic et Tinder, va entrer à la Bourse de New York ce jeudi 19 novembre. Mercredi, sa maison-mère IAC annoncé que le prix d'introduction retenu serait de 12 dollars par action, ce qui correspond au bas de la fourchette initialement prévue (entre 12 et 14 dollars).

Ce qui témoigne d'un niveau qui confirme une demande probablement pas exubérante et confirme climat plus tendu ces derniers mois pour les entrées à Wall Street. En effet, la société de paiements mobiles Square, qui fera aussi ses débuts sur le parquet jeudi et fixait parallèlement son propre prix d'introduction mercredi soir, a même été contrainte de vendre ses titres à un prix inférieur à celui initialement prévu.

Un groupe valorisé à 2,9 milliards de dollars

Le prix retenu pour Match Group valorise l'ensemble de l'entreprise à environ 2,9 milliards de dollars. Au total 33,3 millions d'actions vont faire leur entrée jeudi sur la plateforme électronique Nasdaq, où elles seront cotées sous le symbole "MTCH".

Cela va permettre de lever quelque 400 millions de dollars, et peut-être même jusqu'à 460 millions en cas d'exercice d'une option de surallocation qui laisse à disposition 5 millions d'actions supplémentaires.

Match Group est propriétaire de certaines des marques les plus connues sur le marché des sites de rencontres, avec des opérations en 38 langues et dans plus de 190 pays.

Tinder, le trublion du groupe

La société détient ainsi Match, Meetic et OkCupid, mais elle dispose surtout d'un actif très en vue avec Tinder, une populaire application mobile qui utilise la position géographique de l'utilisateur pour lui présenter des profils de personnes se trouvant à proximité et susceptibles de lui plaire. L'utilisateur doit ensuite juste glisser du doigt vers la droite ou la gauche de l'écran pour approuver ou rejeter un profil proposé.

Tinder a beaucoup fait parler d'elle cet été après un article du magazine Vanity Fair qui, sous le titre "Tinder ou l'aube de l'apocalypse des rendez-vous", décrivait la manière dont de jeunes Américains utilisaient l'application pour multiplier les partenaires sexuels d'un soir.

Son patron-fondateur Sean Rad avait été pour sa part mis à l'écart pendant cinq mois cette année après des accusations de harcèlement sexuel au sein de l'entreprise, avant d'être rappelé aux commandes mi-août. Et il s'est encore fait taper sur les doigts mercredi pour une interview avec le "Evening Standard" britannique pleine d'anecdotes sur sa vie sexuelle.

The Match Group, dont les dirigeants étaient interdits de prise de parole publique dans les jours précédant l'entrée en Bourse, a annoncé dans un très officiel communiqué au gendarme boursier américain (SEC) n'avoir "pas approuvé" l'article. 

J.M. avec AFP