Tom Enders (Airbus): "Nous n'avons jamais été traités comme ça"
Visiblement, le revirement du gouvernement polonais est resté en travers de la gorge de Tom Enders. Mardi 11 octobre, le patron d'Airbus s'en est pris violemment au gouvernement polonais qui a rompu les négociations exclusives engagées dans le cadre d'un appel d'offres sur l'acquisition de 50 hélicoptères Caracal, affirmant qu'Airbus n'avait "jamais été traité comme ça".
"Nous n'avons jamais été traités par un gouvernement client comme nous l'avons été par ce gouvernement", a-t-il déclaré. "Airbus voulait vraiment investir en Pologne (...) mais le gouvernement polonais nous a claqué la porte au nez. Nous en prenons bonne note", a-t-il regretté.
Airbus avait auparavant formellement réfuté les raisons avancées par la Pologne pour rejeter le contrat sur les hélicoptères Caracal, dans une lettre ouverte du PDG d'Airbus Helicopters, Guillaume Faury, mardi à la Première ministre polonaise Beata Szydlo.
Varsovie contre-attaque
Le gouvernement polonais a en effet accusé l'avionneur européen Airbus d'être à l'origine de l'abandon du contrat sur les hélicoptères, en lui reprochant de ne pas avoir répondu aux propositions polonaises lors des négociations sur les investissements compensatoires. Tom Enders, lui, évoque des "déclarations controversées et contradictoires du gouvernement polonais", qui on créé "le sentiment d'une confusion sans précédent".
Le divorce semble être définitivement consommé entre Airbus et la Pologne. Car dans le même temps, Varsovie a annoncé l'achat d'au moins 21 hélicoptères Black Hawk américains.