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Tony Estanguet promet de "diviser par deux" les émissions de CO2 des Jeux Olympiques

Généralement très consommateurs d'énergie, les Jeux Olympiques de Paris en 2024 se veulent éco-responsables, assure le président du comité d’organisation.

Dès sa candidature, Paris a mis l'écologie et le respect de l'environnement au centre de son argumentation pour obtenir les Jeux Olympiques de 2024. Aujourd'hui, alors que l'événement planétaire avance à grands pas, Tony Estanguet, le président du comité d’organisation, réaffirme et détaille ces ambitions.

"On est très ambitieux sur le sujet. On veut que ce soient les premiers Jeux Olympiques et Paralympiques alignés avec les accords de Paris. Donc ça veut dire que l'ambition est très forte. Ce n'est pas seulement de compenser (les émissions de carbone, NDLR) et d'avoir des Jeux neutres, ça c'était un peu notre discours en phase de candidature et déjà c'était innovant. Aujourd'hui, on va plus loin, on dit: on va diviser par deux les émissions carbone générées par l'organisation des Jeux. Et en comptant l'ensemble des émissions, y compris le transport des spectateurs", explique le triple champion olympique de canoë, qui était invité sur BFM Business ce vendredi.

Moins construire pour moins émettre

Concrètement, Tony Estanguet vise 1,5 million de tonnes de CO2 générée par l'organisation de ces Jeux et là "on compensera". A titre de comparaison, l'empreinte carbone totale par Français (qui prend notamment en compte les importations de produits) représentait 10,5 tonnes d'équivalents CO2 en 2015, selon les calculs des Echos à partir d'un rapport paru début janvier de l'Ademe et de l'OFCE. Autrement dit, si le comité d'organisation tient ses objectifs, les émissions liées à l'organisation des JO seront équivalentes à l'empreinte carbone de 143.000 habitants sur une année entière. 

Cette "ambition repose principalement sur moins de constructions: 95% des sites utilisés pour l'organisation des Jeux sont déjà existantes ou temporaires. Donc on ne va quasiment rien construire, les seuls équipements que l'on va construire sont ceux que la population va utiliser au lendemain des Jeux. Ce sont des logements et un centre aquatique. Deuxièmement, les transports. Tous les sites de compétition seront desservis par des transports en commun et ensuite, au cas par cas, on va essayer de réduire, réduire, réduire en matière de restauration, en matière de déchets". L'objectif étant de faire "les choses différemment pour favoriser l'économie circulaire, pour faire en sorte que vraiment Paris 2024 soit le plus innovant possible".

Olivier Chicheportiche