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Tony Estanguet veut s'appuyer sur les PME pour "marquer l'histoire" avec les JO de Paris en 2024

Les appels d'offres de partenariats pour les prochains Jeux Olympiques à Paris ne seront pas réservés seulement aux multinationales. Explications avec Tony Estanguet, président du comité d'organisation.

Un quart des marchés liés aux prochains Jeux Olympiques de Paris en 2024 sera réservé aux TPE et aux PME. C'est la volonté affichée par Tony Estanguet, président du comité d'organisation. Les appels d'offres ne seront donc pas réservés aux seules multinationales.

"Vous savez, les Jeux Olympiques et Paralympiques, c'est à peu près toujours le même constat. Ca fait rêver mais les gens se disent, c'est pas pour moi, je n'ai aucune chance", explique l'ancien champion olympique de canoë sur le plateau de Good Morning Business ce vendredi.

"On est en train de faire une tournée nationale pour aller à la rencontre de toutes ces entreprises, pour leur dire voilà comment ça va se passer, voilà dans quels secteurs d'activité on va lancer des marchés: la construction, l'hôtellerie, l'événementiel, les transports, la sécurité... On a beaucoup de marchés qui vont être ouverts. 150.000 emplois directs vont être créés pour l'organisation de ces Jeux donc c'est une belle économie qui va permettre à la France d'en profiter. Donc c'est une belle opportunité et l'objectif encore une fois c'est d'aller à la rencontre des TPE, des PME, de l'économie sociale et solidaire", explique Tony Estanguet.

"On veut casser les codes"

Concrètement, 25% des contrats seront alloués à ces entreprises, soit une valeur globale de 2,5 milliards d'euros. "On croit aussi en matière de performance. Ce n'est pas que pour la communication ou pour l'image. Moi je crois que ce savoir-faire, cette innovation, elle vient aussi des petites structures qui accompagnent, avec les grands groupes bien évidemment".

Et les PME commencent à répondre à cet appel. "Quand on anticipe et qu'on fait un petit peu de pédagogie ça fonctionne puisque aujourd'hui, sur les premiers marchés attribués (2% du total, NDLR), 60% de ces petites entreprises de l'économie sociale et solidaire gagnent des marchés". "Les Jeux, c'est une fois tous les 100 ans. (...) Il faut encore une fois qu'on montre une France qui rayonne, une France qui entreprend, une France qui innove. (...) A nous de les associer, des les intéresser pour montrer que ces Jeux sont différents. On veut casser les codes, on veut essayer de marquer l'histoire avec Paris 2024".

Comment faire concrètement lorsqu'on est un petit patron de TPE ou de PME? "Je me connecte sur une plateforme: entreprises2024.fr. Ca me permet d'identifier mon entreprise, quel est mon secteur d'activité. Et à partir de là, nos équipes vont vous envoyer l'ensemble des informations dans votre secteur d'activité, à quel moment vous allez pouvoir candidater sur des appels d'offres qui seront très structurés. On va quelque part organiser la compétition. Les Jeux c'est de la compétition, le meilleur gagnera, nous on ne va pas influencer. Notre objectif aujourd'hui, c'est d'avoir le maximum d'entreprises qui puissent répondre à ces appels d'offres", détaille Tony Estanguet.

Olivier Chicheportiche