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Total ne veut pas se lancer dans le gaz de houille en France

Pour Total, l'exploitation du gaz associé aux gisements de houille, n'offre pas des perspectives de rentabilité suffisante.

Pour Total, l'exploitation du gaz associé aux gisements de houille, n'offre pas des perspectives de rentabilité suffisante. - -

Le groupe pétrolier estime que l'exploitation du gaz naturel associé aux gisements de charbon offre un potentiel bien inférieur au gaz de schiste.

Alors que la permission d’exploiter le gaz de houille n’est pas encore actée, Total s’est d’ores et déjà retiré de la course. Le groupe n'est pas intéressé par la recherche et l'extraction dans l'Hexagone de ce gaz naturel associé aux gisements de charbon (équivalent du grisou), a affirmé, mercredi 13 février, Christophe de Margerie, son PDG.

"Quand on regarde le potentiel des gaz de schiste par rapport à ce que l'on appelle le gaz de houille en France, ce n'est du tout comparable. Nous avons regardé [ce dossier, NDRL] et considéré que ça ne valait pas la chandelle (...), ça ne fait pas partie du cœur de métier de Total".

L’exploitation du gaz de houille en France pourrait être une première étape vers l’exploitation de ressources en sous-sol, car la méthode employée pourrait se révéler moins dangereuse pour l’environnement.

"Le gaz de houille est peut- être plus à portée que le gaz de schiste", estime Christian Bataille (PS), co-auteur d'une étude de faisabilité sur l'exploitation du gaz de schiste.

Le gouvernement divisé

Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, est en tout cas partisan de ce gaz "made in France". Selon lui, son exploitation permettrait de réduite la facture énergétique des industries françaises, notamment dans la chimie, et aussi d'éviter qu'elles ne se délocalisent vers des pays où l'énergie est moins chère. Lors d'une réunion avec le Comité stratégique de la filière chimie-matériaux, le 4 février dernier, le ministre a estimé que son utilisation "permettrait d'assurer entre cinq et dix ans de consommation à la filière chimie".

Une position que ne partage pas Delphine Batho. Sa collègue de l'Ecologie, du développement durable et de l'Energie s'est montrée plus mesurée sur la rentabilité que pouvait offrir l'exploitation de cette nouvelle énergie. La décision de Total va dans son sens.

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