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Toujours plus de prospectus publicitaires dans les boîtes aux lettres

L'association l'UFC-Que Choisir dénonce "un gâchis environnemental" car ces publicités représentent un quart du papier utilisé en France. En prenant en compte les coûts de collecte et de traitement des déchets, elles représentent un coût de 200 euros par an et par foyer.

Malgré l'essor de la publicité numérique, le dépôt de publicités dans les boîtes aux lettres continue d'augmenter, selon l'UFC-Que Choisir qui a appelé mardi à de nouvelles mesures pour réduire ce "gâchis environnemental".

Sur la base d'observations effectuées chez 344 bénévoles, le poids moyen des publicités non adressées reçu par mois par ménage est de 2,3 kilos, soit 15% de plus qu'en 2004, quand avaient été lancées les premières mesures censées réduire le nombre des prospectus.

Les publicités déposées dans les boîtes représentent "en volume, un quart du papier consommé en France (contre 20% en 2012)", regrette Que Choisir.

Mise en place d'un "malus"

Face à cette situation, l'association de défense des consommateurs réclame une augmentation de l'éco-contribution. "C'est faire payer à celui qui décide de diffuser des publicités une taxe de mise sur le marché. Il faut renchérir le coût de ce type de publicités", explique Alain Bazot, président d'UFC-Que Choisir à BFMTV.

L'association demande également la mise en place de pénalités financières pour les enseignes ou distributeurs qui ne respecteraient pas le "stop pub", quand il est mis sur la boîte aux lettres.

Vingt pour cent des boîtes aux lettres seulement arborent ce logo, un nombre insuffisant pour Que Choisir qui demande aux pouvoirs publics de mieux en faire la promotion.

La grand distribution principal destinateur

Selon les mesures de l'association, les grands groupes de la distribution "représentent presque la moitié des publicités non adressées", la palme revenant au mois de mai aux enseignes Carrefour, E.Leclerc et Système U, selon Que Choisir.

Ces enseignes ont distribué en moyenne "7,3, 6,8 et 6,3 prospectus dans chaque boîte située dans la zone de chalandise de l'un de leurs magasins", selon Que Choisir. Intermarché et Monoprix sont "plus raisonnables", avec respectivement 4,3 et 3,7 prospectus par mois, indique l'association.

Que Choisir estime que les dépenses pour la publicité non adressées ont atteint 2,9 milliards d'euros en 2017, sans compter les coûts de collecte et de traitement des déchets papiers.

"Au total, cela représente pour un foyer de quatre personnes un budget non négligeable d'environ 200 euros par an", selon Que Choisir.

J.-C.C. avec AFP