BFM Business
Entreprises

Toyota transfère la production d'un pickup des Etats-Unis au Mexique

Le pickup Tacoma est produit au Texas depuis 2010

Le pickup Tacoma est produit au Texas depuis 2010 - JEWEL SAMAD - AFP

Toyota annonce le transfert de la production du pickup Tacoma des Etats-Unis au Mexique, mais assure qu'aucun emploi américain ne sera affecté par cette délocalisation.

Cette annonce intervient au lendemain de l'approbation par le Congrès américain du nouvel accord de libre-échange associant Etats-Unis, Canada et Mexique, l'AEUMC. Le pickup Tacoma, assemblé depuis 2010 sur un site du groupe à San Antonio au Texas, sera désormais produit au Mexique.

Le site américain emploie 3.200 personnes et a une capacité de production de 208.000 unités par an. Une production qui cessera fin 2021. La fabrication de ce modèle se fera à ce moment-là dans son usine mexicaine de Baja. L'usine de San Antonio se verra elle affectée à partir de 2022 à la production d'un autre modèle, le 4X4 urbain Sequoia, qui était jusque-là fabriqué au centre du pays, à Princeton dans l'Indiana.

Il n'est pas exclu que cette décision du groupe nippon suscite la colère du président Donald Trump, qui avait déjà torpillé en 2017, via un tweet rageur, son projet de transférer la production du modèle Corolla des Etats-Unis au Mexique.

"Toyota a annoncé construire une nouvelle usine à Baja, Mexique, pour produire des voitures Corolla vendues aux Etats-Unis. JAMAIS! Construisez vos usines aux Etats-Unis ou acquittez-vous de lourdes taxes douanières", avait alerté l'occupant de la Maison Blanche. Toyota s'était finalement ravisé et avait confié la production des Corolla à son site du Mississippi.

Le constructeur automobile a expliqué vendredi que la délocalisation de la production du pickup Tacoma vendu aux Etats-Unis faisait partie d'un plan de restructuration visant toujours à investir 13 milliards de dollars sur le sol américain d'ici 2021. Il a déjà investi 7,1 milliards dont 1,6 milliard dans une usine commune en Alabama avec Mazda.

Sandrine Serais avec AFP