Trafic SNCF quasi normal, la grève se poursuit

PARIS - La grève des cheminots se poursuit ce dimanche pour la cinquième journée consécutive sans grandes conséquences sur le trafic, à l'exception...

PARIS (Reuters) - La grève des cheminots se poursuit ce dimanche pour la cinquième journée consécutive sans grandes conséquences sur le trafic, à l'exception du sud-est de la France, apprend-on auprès de la SNCF.

La CGT-Cheminots et Sud-Rail, qui ont appelé à une grève illimitée pour exiger de nouvelles négociations sur les salaires le recrutement et le fret, font état de leur côté d'un "conflit qui s'installe" et assurent qu'il se renforcera lundi.

Dans un communiqué, la CGT écrit que face à "la surdité, l'intransigeance et l'irresponsabilité" de la direction de la SNCF et du gouvernement d'ouvrir des négociations, "l'action de grève va se renforcer dès lundi matin, notamment en Ile-de-France".

Le conflit va s'élargir, notamment en région parisienne, "avec une paralysie totale de la ligne D du RER", a dit une source syndicale.

Certaines assemblées générales régionales ont reconduit la grève jusqu'à lundi matin.

Samedi marquait le premier chassé-croisé des vacances scolaires de printemps mais "ça s'est plutôt bien passé", a déclaré une porte-parole de la SNCF.

Elle a évoqué "des retards et de la désorganisation" mais vendredi soir et samedi, "tout le monde a pu être acheminé".

Dimanche, la compagnie parlait d'un "retour progressif à la normale" avec un trafic à 100% sur le réseau Transilien et 78% des liaisons TER en moyenne sur l'ensemble des régions.

Pour les TGV, la SNCF parle d'un trafic normal à l'exception de la région Sud-Est où 80% des trains circulent.

Selon la CGT pourtant, la mobilisation continue surtout parmi les conducteurs et les conducteurs, en particulier dans le sud du pays.

"Les cheminots sont de plus en plus ulcérés par le manque de considération de la direction qui refuse d'ouvrir de nouvelles négociations", prévient-on à la CGT-Cheminots.

La grève a été reconduite jusqu'à lundi matin à Marseille, a fait savoir Sud-Rail.

"Face à la détermination des cheminots, la direction ne fait aucun geste. Elle laisse le conflit durer. Elle préfère la provocation, c'est son choix, les cheminots ont rejeté cet manière d'agir", peut-on lire dans un communiqué du syndicat.

Les autres syndicats se sont désolidarisés du mouvement, le troisième de l'année à la SNCF, certains jugeant cette grève

Gérard Bon, édité par Jean-Stéphane Brosse