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Transiter vers le gaz naturel, une nécessité pour réduire la pollution maritime

Invité sur le plateau de Good Morning Business ce jeudi, Philippe Berterottière, PDG de Gaztransport & Technigaz (GTT), a souligné la nécessité pour l'industrie maritime de recourir à des énergies moins polluantes en guise de carburant.

Depuis 50 ans, la société Gaztransport & Technigaz (GTT) conçoit des cuves destinées au transport par voie maritime de gaz naturel liquéfié (GNL). Aujourd'hui, elle se positionne comme une référence mondiale dans le secteur. Mais Philippe Berterottière, invité à l'antenne de BFM Business, tient à le rappeler. Toutes les énergies fossiles utilisées par l'industrie maritime ne se valent pas. Le pétrole ou le charbon se révèlent, en effet, bien plus polluants. D'où l'importance, selon lui, de valoriser d'autres sources d'énergie comme le gaz naturel.

"Les fiouls, les essences qui sont utilisés par les navires aujourd'hui son extrêmement polluants", concède-t-il. "C'est un peu le fond de cuve du raffinage. Et en particulier, ils émettent (…) cet oxyde de soufre qui est extrêmement nocif pour la santé".

L'avantage, poursuit-il, c'est que le GNL émet 25% de moins de Co2 que les autres énergies fossiles. "Par exemple, les Etats-Unis aujourd'hui voient leurs émissions de Co2 se réduire grâce au gaz. Ils utilisent de plus en plus de gaz, de gaz de schiste dans leur sol. Et, grâce à cela, ils réduisent leurs émissions de Co2. A tel point que tout le monde reconnaît aujourd'hui que le gaz est une énergie de la transition. Si vous réduisez votre charbon en passant au gaz, vous allez réduire très significativement votre Co2 et aussi toute une autre série d'émissions très polluantes", argumente le patron de GTT.

Sur la voie de la transition

Mais le gaz naturel liquéfié incarne-t-il l'option la plus efficace pour limiter la pollution maritime ? A cela, Philippe Berterottière répond que cela dépend, en fin de compte, des situations.

"Pour le monde maritime, aujourd'hui, c'est clair. Vous avez une situation qui est mauvaise et en passant au gaz, vous passez à une situation qui est bien meilleure. Il peut y avoir d'autres solutions auxquelles on peut réfléchir pour les prochaines années – par exemple réduire la vitesse des bateaux – (…) Et si vous conjuguez cela au gaz, vous allez réduire de façon extrêmement significative les émissions de Co2", explique-t-il.

J.C-H