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Transition énergétique: le Medef accepte de signer la synthèse

Le Medef craint que la modifiaction du modèle énergétique, avec une baisse du nucléaire, porte atteinte à la compétitivité des entreprises françaises.

Le Medef craint que la modifiaction du modèle énergétique, avec une baisse du nucléaire, porte atteinte à la compétitivité des entreprises françaises. - -

La principale fédération patronale avait annoncé, ce 18 juillet, qu’elle se désolidarisait des propositions retenues par le Conseil national sur la transition énergétique. Après quelques modifications de vocabulaire, elle est revenue sur sa décision dans l’après-midi.

Un changement de vocabulaire aura suffi au Medef pour revenir sur sa décision. Ce 18 juillet, alors que s’ouvrait l’ultime comité du Conseil national de la transition énergétique, la principale fédération patronale avait fait connaître son opposition au texte listant les 15 recommandations qui seront présentées au gouvernement à la rentrée.

Mais cet après-midi, le Medef a décidé de rentrer dans les rangs en acceptant un document légèrement remanié. Le texte est quasiment inchangé sur le fond, selon les constations de l’AFP. Mais il a été dépouillé de certains mots.

Ainsi il ne s’agit plus de 15 "recommandations" mais "d’enjeux". De plus le document a été rebaptisé "synthèse des travaux".

Une perte de compétitivité

Pourtant, Michel Guilbaud, directeur général du syndicat patronal avait pris des positions plus fermes ce matin. "A ce stade, sauf changement majeur, le Medef n'envisage pas d'endosser en tant que tel ce document qui est un document de synthèse et qui comporte de nombreux points qui ne font pas l'objet d'un consensus", avait-il déclaré.

Le Medef craint en effet que les recommandations pour réaliser la transition énergétique porte atteinte à la compétitivité des entreprises françaises. L’organisation patronale était par exemple en désaccord avec certains objectifs, comme celui de diviser par deux la demande énergétique d’ici à 2050 ou que la production d'electricité soit assurée entre 30 à 40% par des énergies renouvelables, plus couteuses que le nucléaire.

Qu’elles soient nommées recommandations ou documents de synthèses, les conclusions que doivent présenter le conseil national pour la transition énergétique au gouvernement, ne sont qu’indicatives.

Au final, ce sera au gouvernement de trancher sur les mesures et les priorités qui figureront dans le projet de loi de programmation énergétique qui doit être débattu au Parlement début 2014.

Coralie Cathelinais