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Transports: pourquoi la CGT appelle à la grève mardi

La CGT appelle à une journée de mobilisation le 4 novembre pour défendre les transports publics.

La CGT appelle à une journée de mobilisation le 4 novembre pour défendre les transports publics. - Miguel Medina - AFP

Quelques perturbations sont à prévoir mardi 4 novembre dans les transports en raison d’une journée de mobilisation organisée par la CGT. Le syndicat, majoritaire au sein de la SNCF et de la RATP, veut faire entendre son désaccord sur la réforme ferroviaire et les conséquences de l’abandon de l’écotaxe.

Les usagers des transports en commun ne devraient pas trop souffrir mardi 4 novembre, malgré le préavis de grève à la SNCF et à la RATP déposé par la CGT.

La SNCF prévoit mardi "un trafic normal" sur ses grandes lignes et en Ile-de-France, mais des perturbations sont attendues toutefois sur certaines lignes Intercités et TER. La RATP table sur un trafic "normal ou quasi normal".

La CGT appelle à une mobilisation nationale pour défendre les transports publics. Lors de cette journée d'action, le syndicat entend donner de la voix contre la réforme ferroviaire, votée cet été malgré deux semaines de grève des cheminots, qui "fragilise encore plus l'entreprise nationale SNCF" avec des fermetures de lignes, de guichets, et la suppression de contrôleurs sur les TER.

Dans un communiqué adressé aux usagers, le syndicat se pose en défenseur de "l'intérêt général, en opposition au dumping social qui sévit dans les transports, précurseur de la politique low cost (bas coût) qui lamine les emplois, les précarise, démantèle les organisations du travail, développe et amplifie la sous-traitance".

La suspension de l'écotaxe, devenue "péage de transit poids lourds" avant d'être enterrée par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, provoque également la colère des cégétistes. Son abandon va "conduire à de nouvelles privatisations et concessions de routes nationales", redoute le syndicat. "Nos secteurs subissent de plein fouet les mêmes politiques de dérèglementations libérales impulsées par Bruxelles et appuyées par nos gouvernements successifs", écrit la CGT, pour qui "ces orientations remettent bien souvent en cause la sécurité dans les transports".

La concurrence des cars dans le viseur de la CGT

Dans le collimateur de la fédération syndicale, également, le projet de loi sur la transition énergétique, dans lequel les transports sont "les grands absents", selon M. Launay, "alors qu'ils sont les premiers émetteurs de gaz à effet de serre et les premiers consommateurs de pétrole".

Selon le responsable syndical, le texte, actuellement en débat au Parlement, "amène la privatisation des concessions hydroélectriques, des suppressions massives d'emploi et ne répond pas aux enjeux énergétiques et climatiques".

Dans le viseur du syndicat, également, le projet gouvernemental de libéralisation du transport interrégional par autocar, suspectée d'entraîner une mise "en concurrence avec les trains, au risque de supprimer certaines dessertes".

C.C. avec AFP