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Transports publics: Huchon craint "des hausses de tarifs insupportables"

La TVA sur les transports en commun passera de 7 à 10% au 1er janvier 2014.

La TVA sur les transports en commun passera de 7 à 10% au 1er janvier 2014. - -

La TVA sur les transports publics va passer de 7 à 10%, au 1er janvier 2014. Ce qui inquiète notamment Jean-Paul Huchon, le président de la région Île-de-France.

La TVA sur les transports publics va bien passer de 7 à 10%. Mercredi, lors de l'examen du projet de loi de Finances 2014 en commission, cette augmentation a été actée, aucun amendement modifiant cette hausse n'ayant été validé par le gouvernement.

Cette diposition inquiète Jean-Paul Huchon, le président de la région Ile-de-France. Ce nouveau taux de TVA "nous conduirait à des hausses de tarifs insupportables (...) un sujet qui peut être très délicat à gérer tant pour la région que pour le gouvernement", avertissait-il, dans un missive adressée le 9 septembre à Jean-Marc Ayrault, et dévoilée ce jeudi 10 octobre par Le Parisien.

"J'ai à l'esprit les conséquences qu'une décision similaire a pu avoir récemment à Rio de Janeiro et Sao Paulo", où des émeutes ont éclaté à la suite d'augmentations dans les transports, écrivait-il.

100 millions d'euros de manque à gagner pour le Stif

Le 3 décembre dernier, sur BFMTV, Guillaume Pépy, le président de la SNCF, critiquait lui aussi cette hausse de 7% à 10%. Visiblement, son lobbying n' a pas suffi à faire plier le gouvernement.

Au Stif (Syndicat des transports d'Ile-de-France), autorité organisatrice des transports, les élus ont pourtant déjà tranché: "reporter la hausse sur les usagers n'est pas envisageable dans le contexte actuel", estiment-ils dans un voeu adopté mercredi 9 octobre en conseil d'administration, qui demande au gouvernement "d'abandonner" ce relèvement de TVA.

Si la TVA passait à 10%, le Stif devrait faire face à un manque à gagner de 100 millions d'euros ce qui, "concrètement, réduirait sa capacité d'investissement", c'est-à-dire l'achat de nouvelles rames de métro et RER, les renforcements de lignes de bus, le remplacement de bus au gazole par des hybrides, etc.

Si la décision a été prise en Ile-de-France, la question reste ouverte pour la SNCF ou pour les transporteurs des métropoles provinciales. Que feront-ils: répercuter le coût de la hausse sur les utilisateurs, ou diminuer leurs investissements?

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