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Travail de nuit: le Printemps assigné par les syndicats

Les ouvertures nocturnes du jeudi au Printemps Haussmann sont dénoncées comme contraire à la législation par deux syndicats du commerce.

Les ouvertures nocturnes du jeudi au Printemps Haussmann sont dénoncées comme contraire à la législation par deux syndicats du commerce. - -

Le Printemps Haussmann a été assigné par deux syndicats. Ils lui reprochent, comme ils l'ont annoncé ce mardi 7 janvier, de ne pas respecter la législation sur le travail nocturne en ouvrant tous les jeudis au-delà de 21 heures.

Le Printemps Haussmann risque de ne plus pouvoir ouvrir en nocturne le jeudi. Deux syndicats du commerce ont annoncé, ce 7 janvier, avoir assigné le grand magasin pour non-respect de la législation sur le travail de nuit à cette date.

Une audience est prévue le 23 janvier. Les syndicats, tous deux membres du collectif Clic-P, très actif sur la question du travail de nuit et du dimanche, réclame au tribunal d'obliger le Printemps à "cesser immédiatement d'employer des salariés après 21 heures tous les jeudis".

Clic-P continue la bataille contre la travail nocturne et le dimanche

Le Printemps Haussmann, situé sur les Grands boulevards à Paris, est ouvert jusqu'à 22 heures tous les jeudis. Or le recours au travail de nuit - c'est à dire entre 21h00 et 6h00- ne doit être, selon la loi, qu'exceptionnel, et justifié par "la nécessité d'assurer la continuité de l'activité économique ou des services d'utilité sociale".

Pour les deux syndicats, l'ouverture hebdomadaire au-delà de 21 heures est "non seulement contraire aux critères légaux", mais également aux récentes décisions judiciaires "interdisant à plusieurs grandes enseignes d'employer des salariés la nuit". Il y a notamment eu Sephora, Monoprix, ou encore les Galeries Lafayette.

L'intersyndicale Clic-P fait d'ailleurs savoir qu'elle ne compte pas en rester là. "L'année 2014 va être très compliquée pour les entreprises. Toutes celles qui ne respectent pas la loi en la matière seront poursuivies", a déclaré à l'AFP Alexandre Torgomian, de la CFDT.

N.G.