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Transports

Uber fait une croix sur l’Allemagne

Uber ne ne proposera plus ses services qu'à Berlin et Munich.

Uber ne ne proposera plus ses services qu'à Berlin et Munich. - Britta Pedersen - AFP

Le géant californien va cesser de proposer ses services à Hambourg, Francfort et Dusseldorf. Le lobbying des taxis locaux a fonctionné à plein régime, mais d’autres facteurs peuvent expliquer cette défaite.

C’est une grande victoire pour les taxis allemands. A partir de lundi, Uber cessera de proposer ses services à Hambourg, Francfort et Dusseldorf. Le géant californien fait ainsi quasiment une croix sur l’Allemagne.

Uber continuera juste à proposer des chauffeurs dans les deux villes où les nombreux touristes ne comprendraient pas que l’appli soit aux abonnés absents: Berlin et Munich, les deux métropoles les plus visitées du pays. Sauf que dans la capitale allemande, le service n’est pas assuré par des VTC mais par des taxis qui ont accepté de signer un accord avec Uber.

Uber victime du plein emploi en Allemagne

Officiellement le retrait d’Uber dans les autres grandes villes d’Allemagne est présenté comme une pause, mais il s’agit bel et bien d’une défaite face aux taxis. Celle-ci est bien sûr liée à un lobbying de leur part - ils ont notamment obtenu l’interdiction d’UberPop, comme en France - mais il y a une autre raison. 

Le modèle d’Uber fonctionne mal en Allemagne car à la différence de la France, la compagnie ne trouve pas sur place un vivier presqu’inépuisable de chauffeurs dans l'incapacité de s’offrir une licence à 200.000 ou 250.000 euros pour devenir taxis indépendants.

En effet, dans la plupart des villes allemandes, les licences s’obtiennent quasiment gratuitement ou bien se louent à des prix très raisonnables. Du coup, Uber n’arrive pas à convaincre des taxis salariés ou des chômeurs de devenir VTC à leur compte. D’autant que l'Allemagne vit quasiment une situation de plein emploi.

P.K.