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Transports

Uber n'aura existé qu'une journée à Buenos Aires

Les taxis argentins ont été nombreux à bloquer les principales artères de Buenos Aires, ici l'avenue Mayo, pour protester contre l'arrivée d'Uber.

Les taxis argentins ont été nombreux à bloquer les principales artères de Buenos Aires, ici l'avenue Mayo, pour protester contre l'arrivée d'Uber. - AFP- Juan Mabromata

"La justice argentine a suspendu le service de VTC américain dès ce mercredi, donnant raison aux nombreux chauffeurs de taxis mécontents. "

Une journée, pas une de plus! Les chauffeurs argentins du VTCiste Uber n'auront eu que quelques heures pour exercer leur métier. Face à la colère des chauffeurs de taxis de Buenos Aires, le tribunal de la capitale argentine vient de faire cesser le service. Les autorités municipales devront appliquer "les mesures nécessaires pour suspendre toute activité de l'entreprise Uber", jusqu'au jugement définitif, a ordonné le tribunal.

"Ce qu'ils font est illégal"

La société américaine avait commencé mardi à opérer dans les rues de la capitale argentine, déclenchant la mobilisation immédiate des chauffeurs de taxis, qui avaient bloqué les principales artères de la ville. Ils dénonçaient une "concurrence déloyale" et avaient déposé un recours en justice le 12 avril. 

"En principe, ce qu'ils font est illégal. Ils ne fournissent pas un service de transport dans le cadre de la législation en vigueur", avait aussi affirmé, dès mardi, le secrétaire aux Transports de Buenos Aires, Juan José Mendez. En effet, la ville de Buenos Aires autorise un service de véhicules si celui-ci a passé une vérification technique, est couvert par une assurance de responsabilité civile, est enregistré auprès du fisc et fournit une licence au nom du conducteur ainsi qu'une assurance pour tous les occupants. Or, aucune de ces formalités n'a été remplie par Uber. La société de VTC affichait par ailleurs des tarifs à moitié prix par rapport à ceux des taxis.

Concurrence jugée "déloyale"

Les représentants des taxis sont déterminés. José Ibarra, le chef du syndicat des conducteurs de taxis de la capitale, a assuré à la presse que le secteur épuiserait "tous les recours légaux pour freiner Uber et sa concurrence déloyale".

Ce mauvais accueil d’Uber n’est pas une exception. Des manifestations parfois violentes avaient par exemple eu lieu à Madrid, Londres ou encore Sao Paulo au lancement de son activité. À Paris, les mouvements de protestations des taxis se sont multipliés.

A.R. avec AFP