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Un accord trouvé entre les États-Unis et le groupe chinois ZTE

Le fabricant chinois devrait pouvoir reprendre normalement son activité après avoir été privé des composants et logiciels américains pour ne pas avoir respecté l'embargo des États-Unis sur l'Iran et la Corée du Nord.

Les États-Unis ont trouvé un accord avec le groupe de télécoms chinois ZTE, ce qui permettrait à ce dernier de reprendre normalement ses activités, a annoncé jeudi Wilbur Ross le secrétaire américain au Commerce.

"À environ 6h du matin nous avons conclu un accord définitif avec ZTE", a affirmé Wilbur Ross dans un entretien à la chaîne d'informations financières CNBC. Cet accord prévoit une amende de 1 milliard de dollars, et 400 millions de dollars devront par ailleurs être placés sous séquestre, et seront utilisés en cas de nouvelle violation de l'accord.

Le dossier ZTE empoisonne depuis plusieurs semaines les relations entre la Chine et les États-Unis, qui ont interdit mi-avril l'exportation de composants électroniques américains comme les microprocesseurs indispensables à la fabrication des smartphones au groupe chinois. Cette interdiction a conduit le groupe chinois à la cessation de l'essentiel de ses activités, ce qui pénalise par ricochet des entreprises américaines.

Remaniement du conseil d'administration

Outre l'amende, ZTE a également accepté de remanier son conseil d'administration et son équipe dirigeante dans les 30 prochains jours. "Nous installons littéralement un département de respect et de conformité à la règlementation de notre choix au sein de l'entreprise pour la surveiller. Ils paieront ces personnes (chargées de faire respecter la réglementation) mais celles-ci rendront des comptes au nouveau président du conseil d'administration", a souligné Wilbur Ross.

Le dossier ZTE a pris une tonalité politique, de nombreux parlementaires américains ayant donné de la voix pour s'opposer à un accord. Fin mai, le président Donald Trump avait ainsi provoqué la colère de nombre d'élus du Congrès, démocrates comme républicains, après avoir indiqué avoir trouvé un accord pour régler le contentieux.

P.L avec AFP