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Un Ariégeois, futur roi du sushi en libre-service dans les entreprises?

Sushi'n'roll veut lancer son service aux entreprises à partir de septembre.(Photo d'illustration)

Sushi'n'roll veut lancer son service aux entreprises à partir de septembre.(Photo d'illustration) - Willy 66- CC

Sush'n'roll a vu le jour l'an passé en Ariège. L'ambition de son dirigeant: proposer des sushis à petit prix, grâce à un processus de fabrication automatisée. Il veut notamment séduire les salariés amateurs de cette spécialité nippone en implantant des distributeurs dans les entreprises.

Le sushi va-t-il bientôt devenir une spécialité locale de l'Ariège? C'est en tout cas le lieu choisi par un entrepreneur pour installer l'usine de fabrication Sushi'n'Roll, avec comme ambition d'inonder "Toulouse et ses environs avec ses sushis". À 45 ans, cet ancien responsable pharmaceutique a voulu se reconvertir. Cyril Michaux, qui a "mangé son premier sushi à l'âge de deux ans" s'est donc porté vers ce met très prisé des Français, avec la volonté de démocratiser ce produit en le vendant 30 à 40% moins cher que les prix du marché.

Son secret? Des machines importées du Japon dans lesquelles il a investi 500.000 euros. Elles se chargent de rincer le riz, de le cuire, de le refroidir puis de confectionner les sushis et autres makis le tout pour des coûts de production réduits. Le choix du lieu d'implantation a aussi son importance. "À Auzat j'ai pu avoir un local dix fois moins cher qu'ailleurs. J'ai aussi bénéficié d'aide à l'implantation et à la création d'emplois", précise l'entrepreneur. Treize personnes travaillent dans l'atelier et se chargent des livraisons. À ce jour, 250 à 300 barquettes sortent quotidiennement de l'atelier et sont livrées chez des commerçants (supermarchés, boulangeries) où il a implanté des frigos.

Des plateaux à environ 5 euros

Sa prochaine étape: implanter dès septembre des distributeurs directement au sein des entreprises. Le but est d'offrir une alternative aux salariés qui le midi, s'ils ne sortent par de leur entreprise, ont le choix entre le sandwich tout mou et la pizza sans goût du distributeur.

La machine, spécialement développée pour vendre cette spécialité japonaise, fonctionnera avec la carte bancaire. "Je compte customiser l'extérieur en adoptant une déco façon manga", s'enthousiasme Cyril Michaux.

On pourra y acheter des plateaux dont les prix varieront de 5 euros à 13 euros, incluant serviette et couverts. Pour compléter leur repas, les clients auront aussi à disposition des biscuits issus d'un fabricant local ainsi que des eaux gazeuses parfumées, elles aussi made in Ariège.

Une marchandise changée quotidiennement

Pour un produit aussi sensible que les sushis, Sushi'n'roll se veut irréprochable sur le plan de l'hygiène. Des livreurs viendront quotidiennement ajouter de nouveaux plateaux et retirer les anciens. "La DLC est de 48 heures, mais on préfère retirer les invendus au bout de 24 heures. Les distributeurs sont aussi lavés à chaque passage", précise le dirigeant.

Pour le lancement du service en septembre, cinq entreprises sont déjà sur les rangs. L'objectif de Sushi'n'Roll est d'élargir sa présence jusqu'à Toulouse, où de nombreuses entreprises sont implantées, mais aussi au-delà. "Je vise toute l'Occitanie, puis le pays catalan. Mais pour cela il faudra développer des satellites pour assurer la fabrication et la livraison", ajoute le dirigeant. Il veut aussi élargir sa clientèle en proposant ses produits, en marque blanche, aux restaurants et aux supermarchés.

Coralie Cathelinais