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Un plan de départs volontaires prévu chez SFR

Pour justifier sa réorganisation, SFR parle de dynamitage du marché (Photo : © P. Couette)

Pour justifier sa réorganisation, SFR parle de dynamitage du marché (Photo : © P. Couette) - -

La direction de l'opérateur nous a confirmé avoir annoncé ce mardi matin 3 juillet, lors d'un comité central d'entreprise, un vaste plan de réorganisation qui débutera en novembre.

Il s'agit de réagir au "dynamitage du marché", pour reprendre les mots d'un porte-parole du groupe qui justifie ainsi la restructuration annoncée chez SFR. En vue : un plan de départs volontaires d'envergure, annoncé pour le mois de novembre.

Ce ne serait pas seulement l'arrivée de Free, qui aurait entraîné une hémorragie d'abonnés, mais la guerre commerciale qui a suivi. "Il n'y a pas beaucoup de marchés dont les prix ont été divisés par deux en dix jours", rappelle-t-on chez l'opérateur, estimant avoir besoin "de transformation pour restaurer sa compétitivité".

Le plan de départs volontaires est donc prévu juste après les élections professionnelles d'octobre, comme nous l'a précisé un syndicaliste.

Qui dirige SFR ?

En outre, SFR est confronté à ses propres problèmes. "En ce moment, c'est une poule sans tête !", ironise un concurrent. En quelques mois en effet, le groupe a vu défiler quatre patrons. Le tout dernier s'appelle Stéphane Roussel, nommé dans la foulée du départ surprise de Jean-Bernard Lévy, patron de la maison-mère Vivendi.

Stéphane Roussel serait "une solution rassurante", nous dit-on, parce qu’il a travaillé cinq ans au sein de l'entreprise et ne s'en est jamais vraiment éloigné lorsqu'il était DRH de Vivendi. Le nouveau patron de SFR nous le disait lui-même hier, en osant une analogie avec les réseaux : "Il y a, dit-il, une continuité de service".

Anthony Morel