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"Un véhicule électrique, il demande un pneu Michelin" assure son patron

Le président du groupe, Florent Menegaux, était invité sur le plateau de Good Morning Business, ce mardi. Il est notamment revenu sur l'importance du pneumatique pour l'autonomie des véhicules électriques.

A l'instar des constructeurs automobile, Michelin tire la langue. Le groupe tricolore essuie ainsi une perte nette de 137 millions d'euros au premier semestre alors que les ventes globales du groupe ont chuté de 20,6% à 9,36 milliards d'euros. Si le groupe va plancher, dans les mois qui viennent, sur d'éventuelles coupes budgétaires, il entend bien profiter de la transition de l'automobile vers l'électrique pour relancer ses ventes. 

D'ici 2025, un tiers des automobiles seront soit électriques, soit hybride, assure le groupe. Or, "un véhicule électrique est très sollicitant pour le pneumatique" explique Florent Menegaux, président du groupe Michelin sur le plateau de Good Morning Business. Et d'assurer : "un véhicule électrique, il demande un pneu Michelin."

L'électrique, très sollicitant pour les pneus

Effectivement, le pneu joue un rôle important spécifiquement pour ces véhicules. "On utilise l'inertie du véhicule pour recharger les batteries" résume le patron de Michelin. "Donc vous êtes, soit tout le temps en train d'accélérer, soit tout le temps en train de freiner. C'est très sollicitant pour le pneumatique" ce qui a "une incidence sur l'autonomie du véhicule".

Michelin a d'ailleurs développé un pneumatique dédié à l'électrique, baptisé ENERGY E-V. Un pneu plutôt haut-de-gamme, et donc plus cher, qui va forcément bénéficier à l'activité de Michelin dans l'avenir. Evidemment, les concurrents proposent aussi des pneumatiques spécifiques aux véhicules électriques. La guerre du pneu n'est donc pas terminée.

Thomas Leroy