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Une année 2014 à oublier pour Prada

Le défilé Prada lors de la fashion week de Milan en février dernier

Le défilé Prada lors de la fashion week de Milan en février dernier - Filipo Monteforte - AFP

Le groupe de luxe italien a vu son bénéfice chuter de près de 30% l'an dernier. Prada évoque une "année de transition" pour justifier ces performances de moins bon acabit.

Prada a connu une année 2014 peu évidente. Le groupe de luxe italien a vu son bénéfice net reculer de 28% à 451 millions d'euros au cours de son exercice 2014/2015 (achevé fin janvier 2015) à la suite notamment d'un recul de ses ventes en Asie et en Europe, a-t-il indiqué lundi dans un communiqué.

Ce résultat correspond à 12,7% du chiffre d'affaires consolidé, lequel s'établit à 3,552 milliards d'euros, en baisse de 1% par rapport au précédent exercice. "Comme déjà noté, l'exercice 2014 représente une année de transition pour Prada dans son voyage vers la croissance.

Le bénéfice d'exploitation a temporairement ralenti (-25,3% à 701,6 M EUR), le groupe ayant préféré opter pour une perspective à moyen-long terme en poursuivant son programme d'investissements", a commenté le directeur général Patrizio Bertelli.

L'Asie et l'Europe à la traîne

Le groupe accuse notamment une baisse de 3,1% de ses ventes en Asie-Pacifique, région qui représente plus du tiers de son chiffre d'affaires, en raison de "performances négatives à Hong Kong et Macau". Même tendance en Europe, où les ventes ont diminué de 4,9% en raison d'un moindre afflux de touristes et d'une faible demande intérieure.

Le marché américain est en légère hausse (+0,9%), tandis que ceux au Japon (+7,9%) et au Moyen Orient (+13,6%) affichent de plus fortes progressions. Prada, qui détient les marques Prada, Miu Miu, Church's et Car Shoe, entend proposer un dividende de 11 centimes d'euros par action. Pour l'année 2015, Prada note que "les marchés financiers ont réagi positivement aux stimulus de politique monétaire, faisant croître les attentes de croissance de l'économie réelle.

Des incertitudes demeurent cependant sur le marché international du luxe en raison de problématiques locales sur certains marchés et de la volatilité actuelle des monnaies". Dans ce contexte, Prada, qui est cotée à la Bourse de Hong Kong, va renforcer ses mesures de réduction des coûts et d'amélioration de son efficacité dans sa chaîne de production et dans la gestion de ses magasins.

J.M. avec AFP