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La grève à la SNCM reconduite

La reconduction de la grève sera votée jeudi

La reconduction de la grève sera votée jeudi - -

La grève, entamée mercredi 1er janvier, à l'appel des syndicats de la compagnie maritime, a été reconduite ce jeudi. Malgré les 30 millions d'euros annoncés par Jean-Marc Ayrault pour sauver la SNCM

Malgré les promesses de Jean-Marc Ayrault, les syndicats de la SNCM, qui ont lancé mercredi 1er janvier une grève très suivie, ont reconduit leur mouvement ce jeudi.

La grève a été suivie mercredi à 65% par le personnel navigant. Elle devrait s'étendre ce 2 janvier au personnel sédentaire, en congés la veille. Six des huit bateaux qui devaient desservir la Corse et le Maghreb devraient ainsi de nouveau être immobilisés.

2.600 salariés concernés

Les syndicats de la SNCM -la CGT, le SAMMM (Syndicat autonome des marins de la marine marchande), la CFDT et pour l'encadrement, la CFE-CGC- n'ont en effet pas été convaincus par les promesses de Jean-Marc Ayrault et ont dénoncé un "abandon" du plan de sauvetage de la compagnie maritime aux 2.600 salariés, en pleine tourmente.

Le Premier ministre avait annoncé mardi, dans un courrier au député PS Patrick Mennucci candidat à la mairie de Marseille, 30 millions d'euros d'apport supplémentaire de l'Etat. En contrepartie, il exige toutefois "la mise en place dans des délais désormais rapides des mesures de redressement", soulignant que "cette solution devra être mise en lien avec l'actionnaire majoritaire", Veolia-Transdev.

La CGT Marins a immédiatement fustigé un "enfumage électoral". Son représentant Frédéric Alpozzo a déploré qu'on demande aux salariés de fournir tous les efforts, "sans que l'Etat et les actionnaires respectent leurs engagements industriels". Pour le délégué CFE-CGC Maurice Perrin, les déclarations de M. Ayrault "cachent en réalité l'abandon du plan tel qu'il a été voté par l'ensemble des actionnaires".

Ce programme devait permettre d'économiser 70 millions d'euros par an et d'atteindre la rentabilité en deux ans, via la suppression de 500 postes et le renouvellement des navires.

C'est "un revirement important", "une remise en cause du projet industriel bâti par le management, partagé avec les salariés et soumis dernièrement au vote des marins", a estimé une source proche du dossier.

J. H. avec AFP