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Qui aura droit à sa voie réservée sur autoroute pour réduire la pollution?

Jean-Pierre Clatot - AFP

Jean-Pierre Clatot - AFP - Les députés veulent une voie réservée sur les autoroutes urbaines pour le transport en commun et le covoiturage.

Les taxis, les bus, les voitures électriques et les adeptes du covoiturage échapperont-ils demain aux bouchons ? C'est en tout cas le cadeau que veulent leur faire les députés dans un amendement à la loi Macron voté mercredi soir.

Favoriser la mise en place d'une voie réservée aux véhicules moins polluants sur les autoroutes comportant au moins trois voies et traversant ou menant vers une métropole. Cette idée a séduit les députés qui planchent sur la loi Macron. Mercredi soir, ils ont approuvé cet amendement au projet de loi Macron issu des rangs écologistes.

Le principe est assez simple : réserver l'une des voies à "la circulation des véhicules les plus sobres et les moins polluants, des transports en commun, des taxis, des véhicules des services d'auto-partage, des véhicules utilisés en covoiturage lorsque le véhicule est utilisé par au moins trois personnes". Et ce, uniquement, aux heures de pointe?

Les députés laissent au gouvernement le soin de préciser les conditions de mise en œuvre de ces dispositions. Elles seront, selon l'amendement voté, "précisées par décret en Conseil d'État, notamment pour définir les heures, le type de voies concerné, les aménagements nécessaires à la sécurité et à l'information des usagers".

Tarifs préférentiels sur l'autoroute 

L'auteur de l'amendement, l'écologiste Denis Baupin insiste sur le fait que ces voies dédiées au transport en commun et au adeptes du covoiturage existent déjà "dans de nombreux exemples étrangers notamment aux États-Unis et en Espagne". 

Le groupe UMP s'est abstenu sur ce point, s'étonnant par la voix de Dominique Tian "qu'il n'ait pas été accompagné d'une étude d'impact". Mais le gouvernement ne s'y est pas déclaré hostile. "L'engagement du gouvernement c'est de hiérarchiser les critères dans le décret de manière simple et pratique", a simplement précisé le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron.

Les députés ont également adopté un amendement UDI demandant au gouvernement de présenter au Parlement d'ici deux ans un rapport sur "l'opportunité de pratiquer une tarification des péages autoroutiers inversement proportionnelle au nombre de passagers présents dans un véhicule" et "une tarification préférentielle pour les véhicules considérés comme écologiques".

K.F avec AFP