Usine de Blanquefort : Ford écarte l’offre de reprise, 850 emplois menacés

Malgré l’insistance de l’Etat, l’équipementier américain n’a pas donné suite à l’offre du groupe Punch Powerglide. Un plan social va être mis en place pour un arrêt de production prévue en août 2019.

Mauvaise nouvelle pour les salariés de l’usine Ford de Blanquefort (Gironde). Le constructeur américain a finalement décidé d’écarter l’offre de reprise de Punch Powerglide pour ce site, qui emploie 850 personnes.

« Ford Aquitaine Industries (FAI) a informé, ce jour, son comité d'entreprise avoir décidé de ne pas donner de suite favorable à la vente du site de FAI à l'acquéreur potentiel », indique l'entreprise dans un communiqué. Elle souligne avoir présenté un « plan social complet ». L’arrêt de production est prévu fin août 2019.

Un échec pour le gouvernement

C’est un revers pour le gouvernement, et notamment le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, qui s’était personnellement impliqué dans ce dossier, avec le soutien des syndicats. Mardi, il appelait encore Ford à accepter le plan de reprise de Punch, qui souhaitait garder 400 emplois.

« Malgré les discussions rigoureuses et approfondies des neuf derniers mois, et les meilleurs efforts fournis par chacune des parties, le plan proposé par le repreneur potentiel présente des risques significatifs », affirme Ford dans son communiqué.

Ford estime qu'un plan social est préférable à un projet de reprise qu'elle juge fragile depuis le départ. « Nous ne croyons pas que les plans de l'acquéreur potentiel offrent le niveau de sécurité et de protection, ou limitent le risque de possibles pertes d'emploi futures, que nous souhaitons pour les salariés de FAI », a déclaré le constructeur.

« FAI a présenté un plan social complet qui comprend notamment un congé de reclassement d'une durée étendue à compter d'octobre 2019 », a souligné l'entreprise.

La rédaction avec AFP