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Transports

Valeo affiche une perte nette de 1,21 milliard d'euros au premier semestre

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Le chiffre d'affaires de l'équipementier français, très impacté par le coronavirus, a chuté de 28% lors des 6 premiers mois de l'année. Le groupe a supprimé 12.000 emplois dans le monde pendant la même période.

L'épidémie de Coronavirus a fait plonger les résultats financiers de l'équipementier automobile français Valeo qui a publié mardi une perte nette de 1,21 milliard d'euros au premier semestre et une chute de 28% de son chiffre d'affaires.

Le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) est cependant resté positif à 202 millions d'euros, soit 2,9% des ventes, selon un communiqué. Pour le deuxième semestre, le groupe prévoit d'augmenter l'Ebitda à environ 10% du chiffre d'affaires et table sur des charges de restructuration "comprises entre 50 et 100 millions d'euros" pour accélérer la réduction de ses coûts.

Mise en place de "mesures exceptionnelles"

Le chiffre d'affaires du groupe a chuté à 7,06 milliards d'euros au premier semestre, contre 9,78 milliards l'an passé sur la même période. De janvier à juin 2019, Valeo avait enregistré un bénéfice net de 162 millions d'euros.

Face à la crise du secteur automobile provoquée par la pandémie, au premier semestre, "des mesures exceptionnelles par leur ampleur ont été mises en oeuvre pour assurer la pérennité de nos opérations à savoir des économies de 570 millions d'euros et la baisse des investissements et des stocks bruts à hauteur de 384 millions d'euros", a déclaré le PDG de Valeo, cité dans un communiqué.

12.000 postes supprimés dans le monde

La lourde perte semestrielle s'explique en partie par des charges exceptionnelles non récurrentes de 622 millions d'euros liées à une dépréciation de ses actifs pour tenir compte de la dégradation du marché automobile.

Valeo a aussi annoncé avoir supprimé 12.000 postes dans le monde au premier semestre, dont 2.000 en France, pour réduire ses coûts et s'adapter à la chute des ventes provoquée par la crise sanitaire.

Ces réductions d'effectifs ont touché "toutes les régions du monde", a expliqué le PDG Jacques Aschenbroich, lors d'une audioconférence avec des journalistes. En Europe, où "un peu plus de 4.000" emplois ont été supprimés, il n'y a cependant pas eu de licenciements secs. 

TL, avec AFP