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Valeo et Audi prônent l'internationalisation comme stratégie

L'Audi A3 un des modèles présentés par le constructeur allemand, qui mise sur l'international

L'Audi A3 un des modèles présentés par le constructeur allemand, qui mise sur l'international - -

Jacques Aschenbroich, directeur général de Valeo, et Benoit Tiers, patron d’Audi France l’ont tous deux affirmé à BFM Business, ce vendredi 28 septembre : pour être compétitif en France, il faut s’internationaliser et profiter de la croissance d’autres marchés.

Pour faire face à la chute du marché français (-13% au mois d’août dernier), la clef est de chercher la croissance à l’étranger. C’est ce qu’ont dit les patrons du secteur automobile, interviewés ce vendredi 28 septembre, au Mondial de l'Automobile, par Sébastien Couasnon et Mathieu Sévin de BFM Business.

> Ainsi Jacques Aschenbroich, directeur général de l’équipementier automobile Valeo, dit clairement qu’il veut poursuivre l’internationalisation de son groupe, en privilégiant la Chine. "50% de la production est aujourd’hui réalisée en Chine.Il serait donc cohérent qu’une entreprise comme la nôtre arrive un jour à réaliser 50% de son chiffre d’affaire sur ce marché".

Pour le moment la Chine représente environ 25% du chiffre d’affaires de Valeo, contre 18 à 20% pour la France, et 30% pour l’Allemagne, selon Jacques Aschenbroich. Mais Valeo va redéployer ses effectifs pour que la Chine "actuellement notre deuxième pays en terme de postes " devienne "le premier à partir de 2015". Plus exactement, elle sera premier ex-aequo avec la France qui compte 15 000 personnes.

> Une stratégie qu’a également choisie le constructeur allemand haut de gamme Audi. Son directeur général France, Benoît Tiers, est formel : "pour être serein sur le marché français, il faut investir ailleurs. Nous sommes ainsi fortement présent aux Etats-Unis et en Chine". Cette présence sur ces autres marchés permet à Audi de vendre ses produits sans avoir à casser les prix ou devoir faire face au gonflement de ses stocks.

Audi n'est pas le plus malheureux puisqu'il présente des chiffres plutôt bons, même en France où, au mois d’août, ses ventes étaient en hausse de plus de 8% sur un an. Benoît Tiers reste toutefois pessimiste: "Le marché est difficile, même pour Audi".

Les constructeurs français réalistes

Mais pas autant que pour les constructeurs français. Sur la même période, PSA a connu une chute globale de ses ventes de 15% et Renault de 20%.Carlos Tavares, directeur général délégué de cette dernière société, a d’ailleurs considéré que son groupe est "gravement et durablement installé dans la récession" et "ne reviendra pas aux volumes d’il y a cinq ans".

Du côté de PSA, Frédéric Banzet, directeur général de Citroën, ne dit pas autre chose que ses concurrents, en qualifiant le marché français de "déprimé". Toutefois, lors du salon, Citroën a présenté la Célysée, un modèle qui lui aussi vise à "conquérir de nouveaux marchés". Frédéric Banzet parle plus précisément "des pays du bassin méditerranéen ou de l’Europe de l’Est".

Julien Marion