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Vélib': convoqués, les salariés grévistes craignent des licenciements

Des salariés de Smovengo en charge de la maintenance de Vélib' sont en grève depuis le 17 avril.

Des salariés de Smovengo en charge de la maintenance de Vélib' sont en grève depuis le 17 avril. - BFM Paris

En grève depuis le 17 avril, les salariés de Smovengo ont reçu des convocations en vue de sanctions qui pourraient aller jusqu'au licenciement.

Le conflit se durcit chez Smovengo. Une quarantaine de salariés grévistes de l'opérateur du Vélib' craignent désormais d'être licenciés. Ils ont annoncé mercredi avoir reçu une convocation de leur employeur à des entretiens préalables. Dans ce courrier adressé à chacun des salariés, l'employeur indique envisager "une éventuelle sanction pouvant aller jusqu'au licenciement". 

En grève depuis le 17 avril, ces salariés en charge de la maintenance des vélos en libre-service dénoncent leurs conditions de rémunération et des primes de nuit inférieures à leur ancien employeur JCDecaux. A l'issue d'une procédure entamée par Smovengo, le 14 mai dernier, le tribunal de Paris avait jugé la grève "illicite" faute de préavis de cinq jours déposé avant le début de la grève. Smovengo avait alors appelé les salariés à reprendre le travail assurant souhaiter "poursuivre le dialogue dans de bonnes conditions pour trouver une issue satisfaisante pour tous". Prenant acte de la décision du juge des référés, les salariés en grève avaient décidé de poursuivre leur mouvement, estimant que la décision de justice ne demandait "ni la fin de la grève ni une sanction pour l'absence du dit préavis".

"Le silence assourdissant d'Anne Hidalgo"

Dix jours plus tard, Smovengo semble passer à l'étape supérieure. Face à cette menace de licenciement, des élus d'opposition s'en prennent à Smovengo et à la mairie de Paris. Dans le Figaro, Jérôme Dubus, porte-parole du groupe Les Constructifs au Conseil de Paris estime que Smovengo "se comporte comme des voyous avec ses salariés". Eric Azière, président du groupe UDI-MoDem regrette quant à lui "le silence assourdissant d'Anne Hidalgo et du syndicat Autolib' Vélib' Métropole sur le sujet. Les salariés, qui réclament une médiation depuis plusieurs semaines sont dépités.

"Il devait y avoir une médiation. La mairie de Paris et le Syndicat mixte se sont prononcés en faveur d'une médiation. Une médiatrice avait été désignée et on a appris qu'elle refuse finalement d'intervenir dans le conflit", assure l'un des porte-parole des salariés sur BFM Paris. 

En parallèle de ce conflit social, Smovengo a lancé un plan d'urgence pour résoudre les nombreux dysfonctionnements du Vélib'. Après plus de cinq mois d'installation, le service reste encore très perturbé.

C. B