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Vélib’: "la grève va se durcir"

En grève, les salariés de Smovengo bloquent l'accès au dépôt d'Alfortville.

En grève, les salariés de Smovengo bloquent l'accès au dépôt d'Alfortville. - BFM Paris

Les salariés de Smovengo, en grève depuis dix jours ont décidé de poursuivre leur mouvement après une réunion ce jeudi avec la direction. Ils n’ont pas obtenu satisfaction sur les revalorisations de salaire demandées.

Le mouvement de grève des salariés de Smovengo se poursuit. En grève depuis le 17 avril, ils sont ressortis en colère d'une réunion qui s'est tenue ce jeudi avec la direction de l'opérateur du Vélib'. 

"On a été reçu par la direction, ils nous ont proposé 27 centimes exactement pour sortir de ce conflit social. Donc on s'est remis tout de suite à notre mouvement de lutte. Ils ne nous prennent pas au sérieux vraiment", a déploré Oualid Alaoui, salarié de Smovengo. 

A l'issue de la réunion, les grévistes qui représentent 80% des salariés ont décidé d'empêcher toute entrée ou sortie de camions acheminant des Vélib' au dépôt d'Alfortville. "La grève va se durcir" promettent les salariés qui attendaient beaucoup plus de cette rencontre. Ils déplorent notamment l'absence du directeur général de Smovengo, Jorge Azevedo lors de cette réunion, preuve pour eux "qu'il ne se sent pas concerné par la situation apocalyptique de Vélib' 2". 

Jusqu'à 700 euros mensuels en moins

Les salariés de Smovengo chargés de la maintenance et de l'entretien des Vélib' réclament des revalorisations salariales. Depuis le transfert du marché des Vélib' de JCDecaux à Smovengo, ils déplorent des pertes de salaires jusqu'à 700 euros par mois.

En cause, l'application de majorations plus faibles pour le travail de nuit, des week-ends ou des jours fériés qu'avec leur ancien employeur. Ils demandent aussi une revalorisation de leur prime de panier.

Le service des Vélib', déjà perturbé par des bugs et retards d'installation est aussi impacté par la grève. En leur absence, les batteries des stations non raccordées au réseau électrique ne sont pas rechargées, les stations deviennent alors inutilisables.

C. B avec Raphaël Maillochon