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Pourquoi vente-privee.com a acheté le théâtre de Paris

Jacques-Antoine Granjon, le PDG de Vente-Privée.Com, était l'invité de BFM Business, mercredi 30 janvier.

Jacques-Antoine Granjon, le PDG de Vente-Privée.Com, était l'invité de BFM Business, mercredi 30 janvier. - -

Jacques-Antoine Granjon, le PDG de vente-privee.com, était l'invité de BFM Business ce mercredi 30 janvier. Il a expliqué quelle place tenait le rachat du théâtre de Paris dans sa stratégie de diversification.

Le leader du destockage en ligne de grandes marques, vente-privee.com, a annoncé hier, le rachat du théatre de Paris. Jacques-Antoine Granjon, le PDG du site, explique le choix de cet investissement ce mercredi 30 janvier sur Good Morning Business : "L’entreprise est dans la stratégie émotionnelle, créer des évènements pour faire parler de nous. Créer un autre rapport avec nos membres pour faire comprendre que nous ne sommes pas juste des vendeurs de produits à bas prix pour des raisons industrielles."

Le dirigeant souhaite désormais travailler sur la verticalité. "Je peux promouvoir un artiste ou un évènement, j’envoie simplement un mail à mes membres. Je vends les tickets de spectacles, les disques ou les produits dérivés. Et je produis ou coproduis dans ma ou mes salles". Et selon lui, détenir une salle est un élément stratégique à un moment où "les artistes vont devoir revenir de plus en plus sur scène pour gagner leur vie, donc si vous avez une scène, ou plusieurs, c’est très bien pour vous".

1,3 milliard d'euros de ventes en 2012

Mais pour parvenir à reprendre la société exploitant le théâtre, Jacques-Antoine Granjon a dû batailler ferme. Il aura fallu "un an de négociations", car "il y a plusieurs grands groupes" intéressés par l’achat de salles en ce moment. De plus, "il y a une inflation sur le prix des théâtres", déplore-t-il, et il a dû débourser "6 à 7 millions d’euros".

Mais le théâtre n'est qu'une des voie de diversifications choisie par vente-privee.com."Quand une entreprise passe aussi vite de zéro à un milliard de chiffre d’affaires [en cinq ans, de 2006 à 2010, NDLR] il faut à un moment donné une respiration dans la vie de l’entreprise. Il faut trouver de nouvelles voies, il faut ouvrir vers l’Europe, c’est long, très coûteux. Pendant les années 2010-2011, on a donc mis en place plein de dispositifs, on a créé des "business unit", et 2012 a montré que tout cela était en train d’aller dans le bon sens."

L’entreprise, qui emploie 1800 personnes, a en effet vu ses ventes grimper de 21% en 2012, pour atteindre 1,3 milliard d’euros. Mais, pour Jacques-Antoine Granjon, "l’aventure ne fait que commencer".

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