BFM Business
Conso

Vers un déblocage du PEL pour acheter des meubles

Le marché du meuble s'est fortement déprécié ces dernières années

Le marché du meuble s'est fortement déprécié ces dernières années - Jean-Pierre Muller - AFP

Le Sénat a adopté deux amendements au projet de loi Macron qui permettent de débloquer 10.000 euros sur son plan épargne logement jusqu'à fin décembre 2017 pour financer l'achat de meubles. Le but étant, in fine, de donner un coup de pouce à un marché en dépression.

Utiliser son Plan épargne logement (PEL) pour s'acheter des meubles pourrait bientôt être possible. Le Sénat a adopté en ce sens deux amendements au projet de loi Macron. Il s'agit d'un déblocage partiel, qui est plafonné à 10 000 euros, et temporaire puisqu'il ne sera valable que jusqu'à fin décembre 2017.

Cette mesure pourrait toutefois relancer le marché du meuble en chute de 10% sur les 3 dernières années, en raison notamment du faible dynamisme de l'immobilier. 

"La seule échappatoire de court-moyen terme avant que le marché de l'immobilier ne redémarre, ce qui prendra du temps, c'est d'autoriser les ménages à ponctionner leur épargne. Or, aujourd'hui il y a 13 millions de plans épargne logement actifs en France sur lesquels sont concentrés 200 milliards d'euros", explique Jean-Charles Vogley, le secrétaire général de la Fédération française du négoce de l'ameublement.

Le moyen-haut de gamme favorisé 

"Par contre une grande partie de ces PEL sont détenus par des gens qui possèdent déjà leur résidence principale, ils pourront débloquer une partie de cette épargne au profit du meuble. Soit pour leur propre profit soit pour aider leurs enfants et petits-enfants", développe-t-il.

Jean-Charles Vogley ajoute que cette "typologie sociale" ciblée par la mesure fait que le dispositif devrait surtout toucher "le milieu et haut de gamme" du meuble.

Cette mesure serait sans coût pour les finances publiques, expliquent les fabricants, tout en permettant à la filière de faire un bond de 5 à 12%. Elle a déjà été testée dans les années 80 et elle avait dopé le marché de la cuisine équipée.

Si le gouvernement est plutôt favorable au dispositif, le texte doit encore être validé par les députés. Certains élus de l'opposition s'interrogent: pourquoi favoriser davantage les meubles que les voitures?

Hélène Cornet